Sommeil glacé - Le grand hiver de Damarie

[Iris]

Si Tors n'avait pas traumatisé à vie certains svirfnebelins, il pouvait espérer bénéficier de la même bienveillance qu'à l'égard de Malak & Arling Ding et donc trouver sans trop de difficultés un coin de forge pour s'assurer d'être pleinement opérationnel.

... Malak n'était-il pas un peu curieux de savoir comment Tors avait été retenu à Valls ? Et ce qui s'était passé ensuite ? ... Personne ne tenterait de mener une attaque contre le clan des Arracheurs de Têtes avant qu'un couple infernal en prenne la tête ? ...

...

Si tout le monde était opérationnel, départ prévu pour les profondeurs d'ici 24H à 36H.

Arling Ding nota certainement que leur compagnon nain, quoique charmant, avait un énorme défaut : il était incapable d'être discret. Il faisait presque autant de bruit en marchand qu'un troupeau de buffles traversant un magasin de porcelaine. Dans les profondeurs, la lumière du groupe ne serait pas son seul handicap, le son pouvait aussi l'amener à se faire repérer. Apparemment en tous cas, Briséïs aux pas de chat observait avec une mine inquiète les "schling" et "bang" de l'équipement et des déplacement de cette brute d'adorateur de Moradin.

[Thalgrim]

Durant les quelques jours restant avant le départ, Malak discuta plus en détail avec Tors, lui relatant son voyage depuis qu'ils s'étaient séparés. Le paladin en profita aussi pour suggérer à son compagnon d'alléger son armure, peut-être en se contentant d'une cotte de mailles et en remplaçant son lourd et encombrant pavois par un écu par exemple. Cela permettrait ainsi au nain, sans être un expert en discrétion, de ne pas se faire repérer à des lieux à la ronde et de pouvoir essayer de se dissimuler à peu près efficacement en cas de menace trop sérieuse.

Au passage, il faut savoir que le pavois ou la tour, ce ne sont pas des boucliers très efficaces en combat rapproché, à moins de se battre en formation serrée à la romaine. Au moyen-âge, ils étaient surtout utilisé par les arbalétriers et pour s'approcher lors des sièges. Au corps à corps, leur taille et leur poid les rend difficile à manier et facilement agrippables par l'adversaire, et ils ont tendance à gêner leur porteur pour attaquer s'il manie une arme plus courte qu'une lance

[Iris]

Compte tenu des recherches d'Arling Ding et du temps consacré à vous préparer, il est vraisemblable que chaque membre de l'équipe ait à peu près acquis les connaissances suivantes sur l'Outreterre :

• Vous voyagerez en principe et sauf grave pépin uniquement dans l'Outreterre Haute (http://uppurr.com/URR/magamance/regles/ ... /haute.htm) évitant par bonheur l'Outreterre du Milieu (http://uppurr.com/URR/magamance/regles/ ... milieu.htm) et a fortiori l'Outreterre basse (http://uppurr.com/URR/magamance/regles/ ... /basse.htm)
• La région que vous allez visiter est à l'extrémité des Mornes Landes (http://uppurr.com/URR/magamance/regles/ ... landes.htm)
• Dans les grandes lignes vous savez que la magie est modifiée (http://uppurr.com/URR/magamance/regles/ ... /magie.htm)

...

[rolender]

Dans sa précipitation, Arling n'avait pas fini de lire les conseils concernant le sorts de divination archéologique. Le fait de pouvoir avoir le son, plus des sensations l'étonna encore plus.

Il avait remarqué que l'armure de Tors était un peu bruyante en effet, cependant, même avec un supplément d'huile ou du capitonnage, il doutait que cela change grand chose : les créatures d'Ombreterre avaient toute une excellente ouïe pour compenser leur mauvaise vue.

D'un autre côté un désavantage connu pouvait devenir un avantage. Si Tors attirait l'attention, il se prendrait plus d'attaques de créatures, ce qui étaient le rôle d'un guerrier dans un groupe. Dans cette expective, prendre une armure plus légère n'était peut-être pas raisonnable... Une question délicate, qu'il laisserait donc à la discréation de Tors.

Il passa son temps en divers entrainements et recherches de renseignements à la bibliothèque.

[Kenny]

Tors n'avait agressé personne en dehors du mage et encore sous le coup de décalage temporel (jetlag ? ).

Tout en réparant sa hache et son équipement dans un forge, il parlait de son aventure à Malak et de la fourberie de l'orque. Et surtout de la menace, du campement orque non loin, enfin qui se formerait peut être dans quelques temps sur la route entre Vals et ici !

Tors pouvait être discret, il n'avait pas particulièrement le pied léger de toute façon, et puis il se battait honorablement face à face, il ne fallait pas compter sur lui pour combattre lâchement avec des méthodes fourbes !

Par contre vu que leur marche allait prendre longtemps et qu'il fallait prendre beaucoup de vivre et de quoi survivre, il préférait s'alléger un peu du côté armure, ça serait toujours ça de gagner.

Il voulait prendre entre autre, de quoi faire feu (un bout de silex ?), une longue corde, un abri etc...

Au détour de son explication à Malak :
"Au fait il va faire froid ou chaud en outre terre ?"

[Thalgrim]

Malak écouta Tors lui narrer ses aventures, une de plus les nouvelles n'étaient pas réjouissantes.
"Pour le moment, la menace que ce sorcier maléfique fait peser sur la Damarie me semble prioritaire, mais quand nous en aurons fini, je pense que je tournerais mon attention vers ces orques. Si on les laisse faire, ils pourraien devenir un sérieux problème.
Concernant le temps en Outreterre, je pense qu'il fera moins froid qu'en surface, et que la chaleur augmentera à mesure que nous nous enfoncerons dans les profondeurs."

[rolender]

Il devrait faire moins froid qu'en surface effectivement compte tenu que l'on ne devrait pas avoir de vent, cependant il ne fera pas bien chaud non plus : nous ne descendrons pas trop profondément, je ne pense pas que nous gagnerons beaucoup de température ainsi (sauf si on trouve des lacs de laves bien sûr...), nous n'aurons aucun soleil non plus pour nous réchauffer. Il n'y aura pas beaucoup de matières combustibles, on aura donc du mal à faire du feu. Nos lanternes éternelles n'émettent aucune chaleur. Nous ne disposons Malak et moi d'aucune magie pour créer du feu. Nous n'aurons donc que nos vêtements, sacs de couchages et tentes pour garder un semblant de chaleur la plupart du temps.

Cela signifie entre autre, que nous devons éviter à tout prix de nous tremper, en tombant dans l'eau d'un lac sous-terrains par exemple, parce que nous aurions le plus grand mal à nous sécher et c'est alors l'hypothermie assurée.

J'ai eu une idée qui pourrait grandement faciliter notre expédition, mais là je crains d'abuser un peu sur les connaissances d'Arling et sur le crédits du marchand, mdr ^^.

Avec un sort de Contrat, on pourrait invoquer un élémentaire de Terre et lui assigner comme mission de nous aider dans notre expédition.
L'avantage de cette créature, c'est qu'elle est sensible aux vibrations et pourraient nous prévenir en cas d'attaque de créatures non volantes, mais surtout elle peut évoluer dans la roche comme un poisson dans l'eau et elle pourrait aussi nous creuser toutes les galleries que l'on veut, de quoi contourner un grand nombre d'obstacles...

Et avec un élémentaire de Feu, on n'aurait plus à craindre d'avoir froid... non je plaisante, ça fait cher le radiateur là ^^

[Iris]

Arling Ding était un drôle de farceur et il découvrit sans doute avec regret que l'équipe avait épuisé le crédit accordé par Morgan Zuran et qui comprenait tout de même un matériel appréciable pour tous. Le barde pouvait d'ailleurs ajouter à la liste : un réchaud fonctionnait avec des "cubes combustibles", soit des cubes de 10cm de côté environ, assez légers et se trouvant être une compression de matériaux divers (recette secrète évidemment), dégageant une forte chaleur et brûlant lentement, un peu comme du charbon de bois, mais en variante alchimique. Il fallait à chaque usage détacher un morceau du cube au couteau, et il était alors possible de cuire une petite soupe pour un groupe, se réchauffer un peu... si le réchaud était utilisé dans une tente, en étant prudent bien sûr, rapport aux risques d'incendie, il était possible d'en faire un coin un peu "chaud"... Ah, et le groupe pouvait aussi bénéficier d'un adorable lézard de bât aux yeux orange doux, pupilles horizontales et l'air en permanence de sourire (silhouette générale : un gros gecko qui grimpe aux murs, charge portable, approximativement celle d'une mule).

A présent, le groupe était financièrement à sec mais aussi convenablement équipé qu'on peut le souhaiter, non ? Et tant pis pour les rêves d'élémentaires de terre, air, eau, feu ou bière ! ...

Il allait être temps de s'enfoncer dans les profondeurs de la terre...

à suivre... dès que j'ai de l'inspiration pour la première grosse description , en attendant, si vous avez un dernier point à faire avant le départ, ... après ce sera un peu tard !

[rolender]

Je pense qu'effectivement, il reste une chose à faire avant de partir. Ce sont peut-être les derniers moments que nous passons à l'extérieur, il nous faut donc une parole, un discours pour immortaliser cet événement.

La volonté Perce-Neige

Sombre est l'ombre des entrailles de la terre
Féroces sont en son sein les créatures qui se terrent
Et pourtant, à l'aventure nous partons
Tambour battant vers l'inconnu à l'unisson.

De tout temps les héraults du Bien risquent leur vie
Et cela sans regrets sans le moindre soucis.
Quel est donc ce besoin qui nous pousse ainsi
A braver les dangers sans même attendre en retour de merci ?

Pour Malak, c'est sa foi et son courage
Qui le pousse à affronter du Mal les outrages

Pour Briseïs, c'est sa soif de justice et d'harmonie
Qui l'amène à confronter son ennemi honni

Pour Vaérän, c'est son goût du défi et la gloire du vainqueur
Qui le font combattre la Mort sans peur

Pour Arling, c'est sa soif d'odyssé et d'éprouver sa destiné
Qui l'empèche dans l'ennui sombrer

Pour Tors, c'est sa force et son honneur
Qui l'encourage à faire face même à la pire des terreurs

Mais à prêt tout, qu'importe la raison !
Ce qui compte vraiment, c'est que c'est ensemble que nous le faisons !
Tous unis, rien ne pourra entraver le cours de notre mission !
Les lauriers de la victoire bientôt sur nos têtes se poseront !

signé Arling Ding (futur épitaphe, mdr )

(Inspiration Vaillante lancée pendant la déclamation sur le groupe, tant qu'on y est )

[Iris]

Dans les profondeurs de l'enclaves svirfnebeline, après avoir laissé de côté les cultures de champignons, les habitations des mineurs, les enfants minuscules à la peau bleue foncée, plus claire que celle de leurs parents qui couraient, la "Compagnie du Perce-Neige" pour reprendre son nom choisi par le barde avec force enthousiasme, se trouvait à présent en haut des dernières marches avant la Porte de l'Outreterre. Ils venaient de passer un poste de contrôle flanqué de deux tours, disposant de mécanismes complexes de grilles pouvant s'ouvrir et se fermer. Ils en avaient pour une descente de peut-être une centaine de mètres de long, flanquée ponctuellement de trous dans les plafonds, des meurtrières à l'accès secret par lesquelles il était possible de lancer des poisons alchimiques ou des explosifs sur tout agresseur qui aurait réussi à franchir la première porte. Ici l'éclairage diminuait grandement par rapport à la partie fréquentée par les humains dans l'enclave, et si le plafond était haut, c'était uniquement pour des raisons tactiques... à moins que ce ne fût dû à une histoire encore plus ancienne de la grotte.

Sous cette lumière crépusculaire, légèrement bleutée ou pervenche peut-être, l'écho des pas et de chaque fragment métallique d'équipement semblait plus présent, d'une manière presque onirique, irréelle. En bas les Aventuriers furent accueilli par l'équipe de surveillance de la porte, une énorme machinerie munie de verrous, vérins, rouages... Après vérification du permis de passer, ils rappelèrent aux Surfaciens : "A partir de maintenant, vous n'êtes plus sous notre responsabilité. D'après nos éclaireurs les environs sont calmes pour l'instant. Attention aux vases, c'est bête mais sournois ces saletés. Quand vous reviendrez, il faudra user de la trappe à pression à sonnette, une fois qu'on aura vérifié que tout va bien, on vous fera entrer." Sur quoi ils ouvrirent la porte dans un concert de rouages bien graissés.

Au-delà, tout était noir.

En allumant, ou plutôt en réglant "ouvert" sur les lanternes, les voyageurs découvraient une salle au plafond arrondi, semblable à un dôme. En l'examinant il semblait qu'il était gravé et taillé avec soin, ce n'était peut-être pas qu'ornemental, les mêmes motifs géométriques se trouvaient dans les trois couloirs qui venaient ici, soit en somme peut-être des sortes de globes d'observation des voyageurs, connectés par arcanes à d'autres parties de l'enclave svirfnebeline d'où les sentinelles pouvaient savoir si un danger s'approchait de trop près.

D'après la carte, le chemin des nains par le passé venait plus ou moins du sud-ouest, des montagnes galènes, et en y passant, les explorateurs avaient découvert des réseaux de cavernes qui devaient mener vers les profondeurs de la SombreTerre, profondeurs qu'ils avaient eu la sagesse de ne pas explorer davantage. Ils avaient contourné la cité svirfnebeline par le nord-ouest, et logiquement, pour rejoindre leur route il fallait passer par le passage droit devant, estimé praticable et à peu près entretenu sur une quinzaine de kilomètres. La première partie du voyage devait se passer sans encombre, des heures de marche dans le silence et l'obscurité, un calme imposant, tant aussi troublant que la perspective d'avoir des tonnes de roches au-dessus de la tête. Par moment, ils purent admirer des salles éclairées par des sortes de mousses légèrement luminescentes, de petits champignons blanc à chapeau un peu ocre couvraient le mur qui suintait légèrement, avec un symbole svirfnebelin à proximité qui signifiait "danger". Apparemment ça ne gênait pas le lézard de bât qui en profita pour arracher quelques bouchée de ces délicieuses "salades acides", apparemment pas trop gêné par leur côté "mortel" pour les Surfaciens.

Au terme d'un peu plus d'une journée de marche, ils avaient entrevus quelques mineurs et une patrouille, puis dépassèrent la zone bien contrôlée par les svirfnebelins. Le passage ici devenaient plus étroit et constitua sans doute un moment un peu long d'inconfort pour les deux gabarits larges de l'équipe (le barbare et le guerrier nain), qui devaient se serrer et se coincer pour passer des boyaux de plus en plus étroits... Il n'y avait plus guère qu'Arling Ding et Briséïs (et le lézard... quelqu'un pour lui donner un nom ?) pour se faufiler, mais cela impliquait tout de même de tirer les bagages à la main, les faire passer comme s'il s'agissait d'une personne précieuse... L'épisode était fastidieux tout en exposant l'équipe et en lui coûtant du temps et des efforts.

Finalement, tant bien que mal, ils débouchèrent hors de ce passage décrit par les svirfnebelins comme "sûr et aisément praticable", pour arriver sur une corniche d'une falaise souterraine. Ici le vent soufflait légèrement et de l'air frais, et même froid tombait d'en haut. Il suffisait de lever les yeux vers le ciel pour découvrir à peut-être trois cent mètres plus haut, une faille à la surface, pas très large, mais qui tombait indubitablement bas. Les Voyageurs ne savaient trop si le ravin était encore profonds en dessous d'eux, il faudrait faire usage des lanternes à une assez grande intensité focalisée.

En principe ils devaient pouvoir trouver dans les environs un grand signe laissé par l'expédition naine et rattraper le cours de son voyage.