[OdE Chap.7-39] Deuxième chambre sur mer - 18h40

[Madennig]

Madennig lui ouvrit la porte, et laissa passer devant Ethel.

"Nous n'en, aurons pas, pour longtemps... Promis !"

C'était adressé aux trois hommes de la chambre face à la mer. Avec un peu d'espièglerie.
Juste avant de les abandonner... Mais pas pour longtemps, promis !

[Iris]

Les uns et les autres entraient et sortaient.

Dans la chambre, le feu de la cheminée était la seule source de lumière ; dans le couloir, la pénombre était si dense qu'il fallait presque avancer à tâtons, la seule vague clarté provenant indirectement de la cheminée du petit salon.

[Pwyll]

"Un instant !"

Pwyll fit l'aller retour et rapporta dans la chambre d'Aeldred le morceau de saloperie entouré d'un tissu grossier.

"Prêts pour le grand déballage ?"

[Iris]

Alors que tout le monde observait avec attention le spectacle dans la clarté du feu de la cheminée, le déballage ne révéla rien d'autre que de la poussière et des fragments vaguement poisseux de coquilles de scarabée.

Pwyll était certain que ce qu'il avait collecté ne ressemblait pas à cela lorsqu'il l'avait prélevé.

[Pwyll]

Il fit des yeux rond et une moue de déception.

"Bah... ça s'est décomposé, comme un feond finalement. Bizarre. Peut-être que le truc était encore un peu vivant quand je l'ai ramassé. On pourrait toujours essayer d'apporter les petits morceaux à quelqu'un qui s'y connait en plantes ou en insectes. Ou carrément en feondas, m'enfin..."

[Casaïr]

Quoi que cela avait pu être, cela ne ressemblait plus à rien désormais.

"Donc, je pense qu'on peut dire sans trop d'erreur que ce machin était bel et bien un appendice appartenant au feond. Ou alors, un feond travaillant en symbiose avec celui qui nous a attaqué : il le prévient de la présence de proie en échange d'une part du butin."

C'était vaguement répugnant et intrigant en même temps mais Aeldred songea qu'il valait peut-être mieux ne pas s'attarder trop longtemps sur la deuxième facette de leur "découverte".

[Amnèsya]

Lorsqu'on a commencé quelque chose, il faut allez jusque qu'au bout.

Ethel examina donc la poussière de féondas...en trouvant que cela faisait un joli nom ca, poussière de feond...

[Kiddle]

Le dos coincé contre l'encadrement de fenêtre, Kiddle se taisait, il se sentait détendu comme un chat, il fermait presque les paupières. Il les rouvrit subitement, quelque chose venait de piquer sa curiosité. Il s'approcha rapidement pour mieux voir ce que tenait Ethel dans ses mains.

Ho, ben ça...j'en étais sûr ! Mais, mais... qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?

[Madennig]

Madennig se sentait mal à l'aise en présence de ce qui était en partie la cause de ses douleurs ce soir. Elle regardait les restes à distance. A la vue des fragments de coquille, le souvenir des coups répétés et violents du monstre fit surface et envahit son esprit. Elle blêmit davantage, et ne trouva pas la forcer de commenter. L'attaque était encore trop récente et ses nerfs bien trop épuisés.

[Casaïr]

"Laisse faire Ethel, demanda doucement Aeldred à Kiddle. On verra bien si ça lui parle."

En levant les yeux il vit Madenig blanchir. D'un coup, le côté intrigant disparut pour ne laisser que le côté répugnant. Il se rapprocha d'elle, tentant de lui cacher par sa présence le sinistre butin de Pwyll.

"Ça va, tu as besoin de quelque chose ? Si tu veux, on peut ouvrir la fenêtre pour te donner un peu d'air."