[OdE Chap.7-52] Première chambre sur cour - 7h10
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Tout le monde était parti. Assez vite.
Madennig avait perdu le fil, mais elle sourit à Ethel lorsqu'elle lui permit de croire qu'elle pourrait être conteuse un jour.
Possiblement dans les tavernes réquisitionnées par les Hilderins... Après tout.
Elle se tourna vers Pwyll.
"Oui, je veux bien, que tu m'aides... J'ai un peigne, dans mon sac. "
Non, elle n'avouera pas qu'elle a l'impression d'avoir encore plus mal qu'hier, à cause du cauchemar sûrement. Ou de la fatigue de la convalescence.
"... Mais après, vas prendre l'air. C'est insupportable, de rester enfermé... Tu ne trouves pas ?"
Madennig avait perdu le fil, mais elle sourit à Ethel lorsqu'elle lui permit de croire qu'elle pourrait être conteuse un jour.
Possiblement dans les tavernes réquisitionnées par les Hilderins... Après tout.
Elle se tourna vers Pwyll.
"Oui, je veux bien, que tu m'aides... J'ai un peigne, dans mon sac. "
Non, elle n'avouera pas qu'elle a l'impression d'avoir encore plus mal qu'hier, à cause du cauchemar sûrement. Ou de la fatigue de la convalescence.
"... Mais après, vas prendre l'air. C'est insupportable, de rester enfermé... Tu ne trouves pas ?"
Maden(n)ig. OdE - La Forêt Engloutie
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Dans un temps et un espace contrôlés par la MJ
Pris de court par les dernières paroles d'Ethel à son égard, Pwyll n'avait su que murmurer quelques remerciements presque inintelligibles.
Madennig accepta son aide, il fut soulagé. Plus que ça même.
"Dans cette poche là le peigne ? Ah, c'est bon, je l'ai."
Il se retrouva face à elle, un peigne dans la main, regarda sa longue chevelure et, sans y penser, passa un bout de langue par ses lèvres, comme un artiste perdu face à une nouvelle oeuvre.
"Insupportable ? Euh... oui, je suppose. Enfin. Ça m'étonne pas de toi, tu tiens pas en place et puis personne n'aime être forcé au repos par des blessures, c'est sûr. Après... les gens aiment parfois qu'on prenne soin d'eux. J'aime bien ta façon de voir, tu sais, mais ne me plains pas surtout, je, euh, j'aime bien passer du temps avec toi. J'ai même rêvé de toi, tu sais ?"
Oh, merde, il tenta rapidement de changer de sujet.
"Mais prendre l'air, oui, oui, de toute façon je voudrais voir cet endroit du Temple, l'abé... l'abbaye ? Avec Dred. Ils ont peut-être des savoirs intéressants sur les feondas et ce qui se cache derrière. Tu sais, là je vois bien qu'il y a double peine, blessée et de mauvais poil, mais, j'adore ta frimousse. Si j'avais tous les choix du monde, je resterais pour prendre soin de toi, tu vois ?"
Quoi qu'il fasse, c'était presque toujours son cœur qui finissait par parler, ça lui avait rarement réussi par le passé...
Madennig accepta son aide, il fut soulagé. Plus que ça même.
"Dans cette poche là le peigne ? Ah, c'est bon, je l'ai."
Il se retrouva face à elle, un peigne dans la main, regarda sa longue chevelure et, sans y penser, passa un bout de langue par ses lèvres, comme un artiste perdu face à une nouvelle oeuvre.
"Insupportable ? Euh... oui, je suppose. Enfin. Ça m'étonne pas de toi, tu tiens pas en place et puis personne n'aime être forcé au repos par des blessures, c'est sûr. Après... les gens aiment parfois qu'on prenne soin d'eux. J'aime bien ta façon de voir, tu sais, mais ne me plains pas surtout, je, euh, j'aime bien passer du temps avec toi. J'ai même rêvé de toi, tu sais ?"
Oh, merde, il tenta rapidement de changer de sujet.
"Mais prendre l'air, oui, oui, de toute façon je voudrais voir cet endroit du Temple, l'abé... l'abbaye ? Avec Dred. Ils ont peut-être des savoirs intéressants sur les feondas et ce qui se cache derrière. Tu sais, là je vois bien qu'il y a double peine, blessée et de mauvais poil, mais, j'adore ta frimousse. Si j'avais tous les choix du monde, je resterais pour prendre soin de toi, tu vois ?"
Quoi qu'il fasse, c'était presque toujours son cœur qui finissait par parler, ça lui avait rarement réussi par le passé...
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !
Re: [OdE Chap.7-54] Première chambre sur cour - 7h10
Madennig le regardait, son visage n'exprimait pas autre chose que cette résistance à la douleur. Enfin, quand il finit de parler, elle se tourna pour lui laisser l'accès à ses cheveux.
Elle s'imaginait bien que ses paroles étaient dictées par sa culpabilité, elle préféra cacher sa tristesse, puis répondre :
"Tu n'as pas, à te sentir, coupable, Pwyll. J'ai fait, un choix stra,tégique hasardeux, hier... "
"Quand je, me suis engagée, chez les Hilderins, je savais que, ce serait, pas simple, qu'il y aurait des, fois où je verrais, mes compagnons, en danger, ou même mourir. J'ai été préparée, à ça. Mais j'aurais, du être plus, prudente, pour te préserver, de ce genre, de moment."
"Te voilà maintenant, rendu à rêver, de ce, moment, cauchemar,desque... Moi aussi, j'ai, rêvé de toi, de Dred, et Kiddle, le feond vous avait, tous, mangé... Enfin, ses enfants... Je te remer,cie d'être resté au,près de moi, cette nuit. Je savais, qu'elle serait, pénible... Pour tous, ceux, qui ont vécu, ce combat."
"Je ne prendrais, plus, de risques, ainsi, en ta présence. Je te le, promets..."
Ses derniers mots avaient la sonorité du serment.
Elle reprit plus légèrement :
"D'accord, j'espère, que vous, me raconterez, votre balade. A l'Abbaye."
Elle s'imaginait bien que ses paroles étaient dictées par sa culpabilité, elle préféra cacher sa tristesse, puis répondre :
"Tu n'as pas, à te sentir, coupable, Pwyll. J'ai fait, un choix stra,tégique hasardeux, hier... "
"Quand je, me suis engagée, chez les Hilderins, je savais que, ce serait, pas simple, qu'il y aurait des, fois où je verrais, mes compagnons, en danger, ou même mourir. J'ai été préparée, à ça. Mais j'aurais, du être plus, prudente, pour te préserver, de ce genre, de moment."
"Te voilà maintenant, rendu à rêver, de ce, moment, cauchemar,desque... Moi aussi, j'ai, rêvé de toi, de Dred, et Kiddle, le feond vous avait, tous, mangé... Enfin, ses enfants... Je te remer,cie d'être resté au,près de moi, cette nuit. Je savais, qu'elle serait, pénible... Pour tous, ceux, qui ont vécu, ce combat."
"Je ne prendrais, plus, de risques, ainsi, en ta présence. Je te le, promets..."
Ses derniers mots avaient la sonorité du serment.
Elle reprit plus légèrement :
"D'accord, j'espère, que vous, me raconterez, votre balade. A l'Abbaye."
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Re: [OdE Chap.7-54] Première chambre sur cour - 7h10
Qu'est-ce que c'est que ce foutoir ?
Il imprima un douce rotation sur l'épaule de la jeune femme pour qu'ils soient de nouveau face à face.
"C'est pas le bon moment pour parler de ça je suppose, mais je comprends pas bien. Je me sens pas plus coupable que ça tu sais. Après tout, c'est toi qui a sauté comme une folle et qui a failli tuer cette saleté d'un seul coup. C'est vrai, c'est ma faute, qu'on ce soit retrouvé là, mais comme j'avais répondu à Jazkez, le feond aurait aussi bien pu surgir sur le chemin à la suite du premier et tuer je sais pas qui. J'essaie de ne pas refaire le passé et de ne pas m'inquiéter inutilement pour demain. Euh... comment je dis la suite moi, maintenant ?"
Il passa les doigts dans sa barbe et fut surpris de ne pas la trouver tressée.
Il la regarda un instant et la vit un peu curieuse peut-être, mais surtout abattue et tristounette.
"Reprends-toi Madennig. Ton énergie va revenir, c'est elle qui va te sortir de ces douleurs et de cette fatigue plus vite que d'autres, mais comme t'es impatiente, ça te semblera plus long. Serre les dents et pense à guérir. Je suis pas attirée par une lopette ronchonneuse, moi. Enfin si, quand même, mais c'est pas trop toi là comme ça, c'est passager. Et cette nuit, c'était un peu agité, oui, mais pas de cauchemar de mon côté, un très joli rêve. Très... nature. Tu me plais, c'est comme ça, j'y peux rien, tu me plais. On en reparlera quand ça ira mieux, si tu en as envie. Ou ce soir. Ou tout de suite. Fais pas cette tête, ça donne encore plus envie de t'embrasser."
Il imprima un douce rotation sur l'épaule de la jeune femme pour qu'ils soient de nouveau face à face.
"C'est pas le bon moment pour parler de ça je suppose, mais je comprends pas bien. Je me sens pas plus coupable que ça tu sais. Après tout, c'est toi qui a sauté comme une folle et qui a failli tuer cette saleté d'un seul coup. C'est vrai, c'est ma faute, qu'on ce soit retrouvé là, mais comme j'avais répondu à Jazkez, le feond aurait aussi bien pu surgir sur le chemin à la suite du premier et tuer je sais pas qui. J'essaie de ne pas refaire le passé et de ne pas m'inquiéter inutilement pour demain. Euh... comment je dis la suite moi, maintenant ?"
Il passa les doigts dans sa barbe et fut surpris de ne pas la trouver tressée.
Il la regarda un instant et la vit un peu curieuse peut-être, mais surtout abattue et tristounette.
"Reprends-toi Madennig. Ton énergie va revenir, c'est elle qui va te sortir de ces douleurs et de cette fatigue plus vite que d'autres, mais comme t'es impatiente, ça te semblera plus long. Serre les dents et pense à guérir. Je suis pas attirée par une lopette ronchonneuse, moi. Enfin si, quand même, mais c'est pas trop toi là comme ça, c'est passager. Et cette nuit, c'était un peu agité, oui, mais pas de cauchemar de mon côté, un très joli rêve. Très... nature. Tu me plais, c'est comme ça, j'y peux rien, tu me plais. On en reparlera quand ça ira mieux, si tu en as envie. Ou ce soir. Ou tout de suite. Fais pas cette tête, ça donne encore plus envie de t'embrasser."
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Re: [OdE Chap.7-54] Première chambre sur cour - 7h10
Madennig resta quelques instants interdite, à se demander si ce qu'elle avait entendu était bien ce qu'elle comprenait. Malgré cette douleur en tâche de fond, elle eut un semblant de sourire, au moins dans le regard.
"Tu.. Tu es sur..?"
"Je n'ai pas, envie, d'enfant, ou de mariage. Etre Osfei, c'est une, chance immense, pour moi, que peu ont, quand on, vient des marais. Mon village, s'est cotisé pour, ça. J'y retournerai, un jour, pour entraîner, les plus jeunes. Et je, ne veux, pas de problème, avec Jazkez... "
"Réfléchis, bien."
Elle continuait de le regarder, attendant de connaitre sa réaction.
"Tu.. Tu es sur..?"
"Je n'ai pas, envie, d'enfant, ou de mariage. Etre Osfei, c'est une, chance immense, pour moi, que peu ont, quand on, vient des marais. Mon village, s'est cotisé pour, ça. J'y retournerai, un jour, pour entraîner, les plus jeunes. Et je, ne veux, pas de problème, avec Jazkez... "
"Réfléchis, bien."
Elle continuait de le regarder, attendant de connaitre sa réaction.
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Re: [OdE Chap.7-54] Première chambre sur cour - 7h10
Pwyll la regardait droit dans les yeux, là où une petit lueur espiègle tentait de percer, de toute ses forces, le voile qui les couvrait depuis le matin.
Il faillit répondre par des blagues, mais décida que, non, ce n'était pas un jeu.
"Figure-toi que j'y ai pensé à tout ça. Tu as raison, être Osfei c'est une grande chance que tu vas saisir et transformer en quelque chose dont tu seras fière et moi aussi d'ailleurs. Tu sais bien que je voudrais essayer de devenir Demorthèn, c'est un... sacerdoce je crois qu'on dit. Je ne cherche pas à fonder une famille. Après, on peut toujours en reparler dans dix ans, on sait jamais, on pourrait être encore en vie. Pour Jazkez, bah... tant que ça n'empiète pas sur ton engagement hilderin, ça ira bien. J'avoue que c'est plus la peine que ça pourrait faire à Aeldred qui me travaille, mais..."
Il prend délicatement le visage de Madennig entre ses grandes mains. Son index droit vient entortiller une mèche rousse.
"...mais je ne suis pas très doué pour faire semblant et j'ai tellement envie d'être avec toi plus qu'en ami, bien plus. Et, (une petite inspiration pour prendre du courage, comme un hoquet) et toi ?"
Madennig devine à l’œil nu que Pwyll a légèrement blêmi.
Il faillit répondre par des blagues, mais décida que, non, ce n'était pas un jeu.
"Figure-toi que j'y ai pensé à tout ça. Tu as raison, être Osfei c'est une grande chance que tu vas saisir et transformer en quelque chose dont tu seras fière et moi aussi d'ailleurs. Tu sais bien que je voudrais essayer de devenir Demorthèn, c'est un... sacerdoce je crois qu'on dit. Je ne cherche pas à fonder une famille. Après, on peut toujours en reparler dans dix ans, on sait jamais, on pourrait être encore en vie. Pour Jazkez, bah... tant que ça n'empiète pas sur ton engagement hilderin, ça ira bien. J'avoue que c'est plus la peine que ça pourrait faire à Aeldred qui me travaille, mais..."
Il prend délicatement le visage de Madennig entre ses grandes mains. Son index droit vient entortiller une mèche rousse.
"...mais je ne suis pas très doué pour faire semblant et j'ai tellement envie d'être avec toi plus qu'en ami, bien plus. Et, (une petite inspiration pour prendre du courage, comme un hoquet) et toi ?"
Madennig devine à l’œil nu que Pwyll a légèrement blêmi.
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !
Re: [OdE Chap.7-54] Première chambre sur cour - 7h10
Madennig écoutait, très attentive, montrant même un surplus d'intérêt lorsque Pwyll parla de devenir Demorthèn. Elle acquiesça à la mention de Jazkez et eut une pointe de tristesse dans le regard quand il évoqua celle d'Aeldred. Enfin, quand il voulut savoir ce qu'il en était de son coté, elle effleura d'un baiser la main droite du colosse.
"Et moi..."
Elle laissa en suspens sa phrase.
"...Il est important, que tu sois, au courant, à propos, de notre, passé avec, Aeldred."
Elle finit par s'asseoir sur le coffre placé devant le lit, fatiguée de soutenir la douleur.
"Nous nous sommes rencontré il y a 4 ans, pendant notre service d'ost à Louarn. Nous avons passé trois mois magnifiques... Il m'a offert beaucoup d'attentions, de tendresse... Nous avons certainement passé les nuits à la belle étoile les plus magiques en ce temps-là. Il ne parlait pas beaucoup, mais il savait me rassurer. Il m'a aidé alors que j'en avais besoin, et je lui ai promis de le rejoindre dès que possible, car il m'avait dit qu'il se sentait très seul à Terfynisel, et je voulais qu'il ne le soit plus jamais."
"Une simple promesse... "
"Pendant ces quatre années, je n'ai pas eu de ses nouvelles, mais je n'avais pas oublié cette promesse. Quand je vous ai vu lors du procès, à la Citadelle, il était alors avec Oanell. Ça m'a fait plaisir : au moins, il n'était plus seul. Nous avons fait comme si nous ne nous connaissions pas, c'était plus simple, pour lui et pour moi."
"Puis, elle a rompu... Il a sauté à l'eau pour retrouver ses lunettes. J'ai compris à quel point il l'aimait. J'avais de la peine pour lui, mais je ne pouvais pas faire grand chose. A part lui montrer plus de soutien et d'amitié. J'ai pu être affectée à Swelbecky."
"Finalement, et très vite, il m'a semblé que nous nous rapprochions. Mais il n'était plus le même homme, plus le même Aeldred que j'avais rencontré à Louarn au service d'Ost. Impossible de faire comme si nous n'avions pas mûri, moi aussi, j'avais changé... A mon avis, il fallait tout recommencer du début. Ma nomination en tant qu'Osfei a compliqué les choses. Jazkez et lui ne s'entendent pas. Et je ne peux pas mettre dans la balance cette chance-là."
"Depuis, il n'a toujours rien fait pour assainir sa relation avec Jazkez, il n'a rien fait pour reconquérir mon cœur, pas même essayé de comprendre pourquoi je ne lui tombais pas tout simplement dans les bras... "
"Voilà."
"Je ne sais pas si ce que nous pourrions être l'un pour l'autre, toi et moi, l'intéresse vraiment. Il faudrait lui en parler, tout de même, car il est notre ami."
"Et moi..."
Elle laissa en suspens sa phrase.
"...Il est important, que tu sois, au courant, à propos, de notre, passé avec, Aeldred."
Elle finit par s'asseoir sur le coffre placé devant le lit, fatiguée de soutenir la douleur.
"Nous nous sommes rencontré il y a 4 ans, pendant notre service d'ost à Louarn. Nous avons passé trois mois magnifiques... Il m'a offert beaucoup d'attentions, de tendresse... Nous avons certainement passé les nuits à la belle étoile les plus magiques en ce temps-là. Il ne parlait pas beaucoup, mais il savait me rassurer. Il m'a aidé alors que j'en avais besoin, et je lui ai promis de le rejoindre dès que possible, car il m'avait dit qu'il se sentait très seul à Terfynisel, et je voulais qu'il ne le soit plus jamais."
"Une simple promesse... "
"Pendant ces quatre années, je n'ai pas eu de ses nouvelles, mais je n'avais pas oublié cette promesse. Quand je vous ai vu lors du procès, à la Citadelle, il était alors avec Oanell. Ça m'a fait plaisir : au moins, il n'était plus seul. Nous avons fait comme si nous ne nous connaissions pas, c'était plus simple, pour lui et pour moi."
"Puis, elle a rompu... Il a sauté à l'eau pour retrouver ses lunettes. J'ai compris à quel point il l'aimait. J'avais de la peine pour lui, mais je ne pouvais pas faire grand chose. A part lui montrer plus de soutien et d'amitié. J'ai pu être affectée à Swelbecky."
"Finalement, et très vite, il m'a semblé que nous nous rapprochions. Mais il n'était plus le même homme, plus le même Aeldred que j'avais rencontré à Louarn au service d'Ost. Impossible de faire comme si nous n'avions pas mûri, moi aussi, j'avais changé... A mon avis, il fallait tout recommencer du début. Ma nomination en tant qu'Osfei a compliqué les choses. Jazkez et lui ne s'entendent pas. Et je ne peux pas mettre dans la balance cette chance-là."
"Depuis, il n'a toujours rien fait pour assainir sa relation avec Jazkez, il n'a rien fait pour reconquérir mon cœur, pas même essayé de comprendre pourquoi je ne lui tombais pas tout simplement dans les bras... "
"Voilà."
"Je ne sais pas si ce que nous pourrions être l'un pour l'autre, toi et moi, l'intéresse vraiment. Il faudrait lui en parler, tout de même, car il est notre ami."
Dernière modification par Madennig le 17 sept. 2018, 14:08, modifié 1 fois.
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Re: [OdE Chap.7-54] Première chambre sur cour - 7h10
Ces confidences étaient une marque de confiance et Pwyll en fut touché une première fois.
À l'évocation de ces "nuits les plus magiques" il ne put contrôler une pointe d'intense jalousie, mais il repoussa ce sentiment néfaste et en cela fut aidé par la suite du récit de Madennig.
C'est une forme de tristesse, de nostalgie, difficile à définir qui s'empara de sa poitrine quand elle revint sur Aeldred et notamment la façon dont il avait eu de sauter à l'eau pour "récupérer ses lunettes". Son ami était sentimentalement fragile depuis la tragédie qui avait frappé sa maisonnée, comme un meurtrier qui se serait glissé dans la nuit de son enfance, lame entre les dents, pour venir tout saccager.
La cicatrice que portait le chasseur depuis lors était autrement plus délétère que celle dont Jazkez avait écopé sous les coups de l'autre Aeldred.
Elle déterminait trop sa façon de réagir au monde et sa recherche éperdue d'affection. Pwyll connaissait plus ou moins la solution, il fallait que Dred se construise avant de chercher à nouer une relation amoureuse. Il voulait aller trop vite. D'abord avancer dans son rôle de Clerc, dans sa... foi, il fallait bien la reconnaître. Le reste viendrait tout seul, certainement.
Étrangement, cela venait, peut-être, de se produire pour lui-même. Il embrassait son projet de devenir ionnthèn dès que possible et Madennig était arrivée, comme une journée d'été.
Toujours optimiste, Pwyll avait interprété positivement la réaction de la jeune femme, ce baiser venu se poser sur sa main, même si rien n'avait été vraiment dit de son côté.
"Merci de m'avoir confié tout ça, je ne savais pas, il ne m'en avait pas parlé, même si j'avais bien vu la façon qu'il a de te regarder et sa gêne depuis l'étape aux sources. Je pense que c'est mieux d'abord que je lui avoue mes sentiments pour toi. Il a un bel avenir qui l'attend, mais pour ça, son plus grand ennemi c'est lui-même."
Il s'était assis sur le lit, machinalement, pour écouter. Il se releva et tendit la main à Madennig.
"D'abord, on finit de te préparer pour ce matin, il ne faut plus traîner, qui sait quand Briaga pourrait surgir et demander à te voir. J'ai bien entendu quand Dred en a parlé, c'est important. J'ai une mauvaise impression d'elle, c'est une personne très ambitieuse, elle aime le pouvoir et fera tout pour qu'il échappe à Ergon Tamir à son profit. Il faut marcher sur des œufs face à Briaga et, pour l'instant, faire profil bas. Qu'elle ne te voit pas comme une menace, ni comme une arme possible contre Jazkez."
Il embrassa l'intérieur des mains de la jeune femme et ajouta enfin :
"Moi en tous cas, ça m'intéresse vraiment, tu sais, ce qu'on pourrait être l'un pour l'autre."
À l'évocation de ces "nuits les plus magiques" il ne put contrôler une pointe d'intense jalousie, mais il repoussa ce sentiment néfaste et en cela fut aidé par la suite du récit de Madennig.
C'est une forme de tristesse, de nostalgie, difficile à définir qui s'empara de sa poitrine quand elle revint sur Aeldred et notamment la façon dont il avait eu de sauter à l'eau pour "récupérer ses lunettes". Son ami était sentimentalement fragile depuis la tragédie qui avait frappé sa maisonnée, comme un meurtrier qui se serait glissé dans la nuit de son enfance, lame entre les dents, pour venir tout saccager.
La cicatrice que portait le chasseur depuis lors était autrement plus délétère que celle dont Jazkez avait écopé sous les coups de l'autre Aeldred.
Elle déterminait trop sa façon de réagir au monde et sa recherche éperdue d'affection. Pwyll connaissait plus ou moins la solution, il fallait que Dred se construise avant de chercher à nouer une relation amoureuse. Il voulait aller trop vite. D'abord avancer dans son rôle de Clerc, dans sa... foi, il fallait bien la reconnaître. Le reste viendrait tout seul, certainement.
Étrangement, cela venait, peut-être, de se produire pour lui-même. Il embrassait son projet de devenir ionnthèn dès que possible et Madennig était arrivée, comme une journée d'été.
Toujours optimiste, Pwyll avait interprété positivement la réaction de la jeune femme, ce baiser venu se poser sur sa main, même si rien n'avait été vraiment dit de son côté.
"Merci de m'avoir confié tout ça, je ne savais pas, il ne m'en avait pas parlé, même si j'avais bien vu la façon qu'il a de te regarder et sa gêne depuis l'étape aux sources. Je pense que c'est mieux d'abord que je lui avoue mes sentiments pour toi. Il a un bel avenir qui l'attend, mais pour ça, son plus grand ennemi c'est lui-même."
Il s'était assis sur le lit, machinalement, pour écouter. Il se releva et tendit la main à Madennig.
"D'abord, on finit de te préparer pour ce matin, il ne faut plus traîner, qui sait quand Briaga pourrait surgir et demander à te voir. J'ai bien entendu quand Dred en a parlé, c'est important. J'ai une mauvaise impression d'elle, c'est une personne très ambitieuse, elle aime le pouvoir et fera tout pour qu'il échappe à Ergon Tamir à son profit. Il faut marcher sur des œufs face à Briaga et, pour l'instant, faire profil bas. Qu'elle ne te voit pas comme une menace, ni comme une arme possible contre Jazkez."
Il embrassa l'intérieur des mains de la jeune femme et ajouta enfin :
"Moi en tous cas, ça m'intéresse vraiment, tu sais, ce qu'on pourrait être l'un pour l'autre."
On dirait qu'ça t'gêne de marcher dans la boue !
Re: [OdE Chap.7-54] Première chambre sur cour - 7h10
L'aveu touchait sa destinataire, au point qu'elle ne trouva pas les mots pour y répondre. Et quand bien même, elle avait déjà trop parlé.
Elle se contenta de soutenir son regard, un long moment, avec intensité. Il pouvait y lire tous les possibles, peut être moins fous que dans ses rêves, mais bien plus intenses car véritables.
Sa main se posa sur sa joue bordée de barbe, et son pouce caressa ses lèvres qui s'étaient tues. Et finalement, elle se releva, acceptant silencieusement sa proposition de se préparer pour faire face à une éventuelle visite de Briaga.
Elle se contenta de soutenir son regard, un long moment, avec intensité. Il pouvait y lire tous les possibles, peut être moins fous que dans ses rêves, mais bien plus intenses car véritables.
Sa main se posa sur sa joue bordée de barbe, et son pouce caressa ses lèvres qui s'étaient tues. Et finalement, elle se releva, acceptant silencieusement sa proposition de se préparer pour faire face à une éventuelle visite de Briaga.
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