[OdE Chap. 7-58] Explorations matinales | 8h05

[Madennig]

Madennig avait laissé Luaine refaire le lit, assise sur un des coussièges. Puis après une très courte hésitation, elle lui demanda si la lingère pouvait natter ses cheveux. Elle se sentait bien incapable de le faire elle-même ce matin. La jeune fille accepta de bonnes grâces d'aider la blessée, mais elles n'échangèrent que de vagues et brèves banalités. Décidément, Madennig n'était pas d'humeur... Et encore moins d'humeur à rester dans sa chambre sans bouger.

Alors, elle entreprit de se promener au hasard dans ce château si prestigieux. C'était une grande chance pour elle de pouvoir loger dans son enceinte.
Si on lui demandait ce qu'elle faisait là, elle dira simplement qu'elle cherchait... la Bibliothèque !

[Iris]

Les vêtements de Madennig étaient en piteux états, et certains difficiles à rattraper, même en se mettant à les raccommoder.

Spoiler () :

Regain de 2pt de santé depuis la veille.

Tu peux jeter ta chemise de la veille, ton corsage et ton armure.
Ton pantalon porté la veille est maculé de sang, et c'est le genre de tache qui part mal (pas) au lavage.

Je te laisse faire le point sur ton paquetage, les vêtements, les couleurs, les matériaux... On a le temps ^^


Armes
épée courte
3 dagues de lancer
2 frondes

Armure
-

Vêtements
Veste longue de laine beige pâle,
Écharpe de laine beige pâle
Bottes hautes
Tunique, pantalon, corsage beige pâle (j'imagine qu'elle avait en deux exemplaires ces vêtements pour se changer.)
Robe longue en lin rouge pâle (appartenant à sa Damathair [focus #1]). Jamais portée pendant ces 4 dernières années.

Dans la besace
Baume cicatrisant
Herbes analgésiques
Tisane fébrifuge
Carrés de lin tissé propres


Dans le sac à dos
Bol, gobelet, cuillère en bois.
Pain de savon, gant de crin, miroir cuivre brossé, brosse à dent, serviettes de chanvre, peigne.
Lampe à huile, 5m de corde, un sac de couchage, briquet à silex
Boite à couture

[Madennig]

Madennig n'avait jamais été du genre à faire très attention à sa manière de se vêtir. Même enfant et adolescente, quand les autres filles de Salaïs portaient des robes, elle n'acceptait que les pantalons bien plus pratiques pour grimper les collines, les murets, les arbres, et les toits. D'autant qu'il fallait toujours être prête à défier ces garçons sans jugeote, toujours délicieusement vexés de perdre contre une fille.
Si elle avait une robe dans son sac de voyage, c'était bien parce que sa Dàmàthair la lui avait offert, un soir, pour plaire à Bryn. Elle l'avait gardée avec elle depuis, se disant qu'un jour peut être, elle en aurait besoin, mais ce jour avait tant tardé à venir qu'elle resta bien pliée pendant 4 années.
Elle ne l'a ressortie que chez les Mac Mawgan, quand Oanell prit le temps de rendre les filles présentables, maquillées et coiffées. Elle s'était sentie différente cette soirée-là. Plus féminine ? Non, car même en armure, elle n'imaginait pas être autre chose qu'une femme. Juste différente.

Dans les couloirs du Château de Llewellen, cette sensation de différence ne lui vint pas à l'esprit. Déjà, elle n'avait que cette robe de présentable à porter, le reste de ses vêtements nécessitait d'être bien lavé et débarrassé du sang séché. Elle avait demandé à Luaine si il était possible qu'elle se chargeât de ces lessives d'ailleurs, ce qui ne sembla pas poser de problème à la jeune femme très serviable. Madennig pourrait ensuite se charger elle-même des reprises à faire...

Pourtant, ici tout était forcément plus beau qu'ailleurs dans le duché. Elle aurait du le comprendre avant de sortir de sa chambre. Et même lorsqu'elle se retrouva face à de fascinantes tapisseries, cela ne fut pas encore évident pour l'osfei.

[Iris]

Madennig se glissa hors des appartements. Le garde en faction se leva quand elle passa la porte et demanda : "ça va ? Je peux appeler des gens pour les soins ou Flammenn si vous avez besoin ? "

Tout le monde semblait au courant pour ses blessures et prenait la situation au sérieux.

[Madennig]

Madennig s'arrêta quand les gardes lui adressèrent la parole. A cet instant, elle se rappela qu'elle n'était pas chez elle et qu'ici, il devait y avoir des règles précises qu'elle ne connaissait pas encore.
Alors, elle se tourna vers eux, inclina doucement la tête, mais pas trop pour ne pas souffrir plus que de raison.

"Mes pansements, ont été refait, ce, matin. Merci. Mais j'aimerais, beaucoup, visiter le, château, c'est la, première fois, que je me, rends dans un, si bel endroit. Pensez-vous, que, ce soit possible ? Faut-il en, parler, avec, Flammenn avant ?"

[Iris]

Le garde réfléchit un instant :

" Non, non, c'est bon. "

Madennig pouvait monter l'escalier en colimaçon, ou au contraire le descendre. Elle était présentement au deuxième étage.

[Madennig]

Madennig se laissa convaincre qu'il n'était pas nécessaire qu'elle ait de guide pour errer dans le château. En s'avançant, elle vit le choix qui s'offrait à elle. Un choix qui n'en était pas un. Forcément, elle ne pouvait que monter, pour la vue qu'elle espérait obtenir tout là-haut. Voir la mer, mais aussi la terre. Combien il y avait-il d'étages ? Elle les monterait tous.

Ses blessures lui donnaient presque un air de femme posée, sa démarche était précise et calculée, bien que ralentie pour éviter les secousses.

Elle salua encore les gardes avant de s'engouffrer dans cet escalier. Elle posa sa main sur le mur externe. A cette vitesse, elle pouvait observer chaque pierre glisser sous sa main, et même se demander combien d'hommes et de femmes les avaient empilés. Pour la gloire de leur Seigneur, de leur ville, du Duché. Ou pour des Daols ? Quels sacrifices ont du être fait pour ériger une telle demeure... Et depuis combien d'années ces pierres étaient positionnées ainsi, contre les forces du vent... Quel architecte ?
Un tas de questions qu'elle aurait aimé poser.

[Iris]

Madennig monta encore 2 étages pour atteindre les remparts majestueux. On y était assailli par les cris des oiseaux de mer, et le parfum de la mer. Le vent était calme pour le moment. Du côté sud où elle se trouvait, on avait une bonne vue sur Llewellen dans sa anse, et son petit port, actuellement à marée haute.

Il y avait quelques gardes, mais l'ambiance était sereine. Ils guettaient par acquis de conscience, sans faire de zèle, en faisant lentement le tour des remparts et en faisant régulièrement des pauses.

[Madennig]

Le spectacle qui s'offrait enfin à tous ses sens valait bien la peine qu'elle s'était donnée à gravir ces deux étages.
Enfin le monde vu d'en haut ! Dire que les gens qui travaillaient ici pouvaient presque à leur guise venir admirer la nature du monde !
Elle huma l'air frais qui picotait son visage, écoutait les mouettes, admira les scintillements de la mer... 4 années qu'elle n'avait plus vu cette Majesté des écumes.

Elle resta un long moment face à ses flots, puis enfin, elle s’intéressa à la ville, ses toits d'ardoises, ses rues pavées, son port piqué de mats allant et venant mollement.

L'hypnotique danse des mats occupa paisiblement son esprit plusieurs minutes, l'éloignant des pensées inutiles. Elle n'avait jamais vu de tels bateaux auparavant. Ou de si loin à travers les brumes qu'ils paraissaient irréels.
Elle se promit très vite d'aller les voir de plus près dès demain, peut être même les toucher si on le lui permettait.

Ce large panorama aux nuances gris bleu lui fit oublier le mauvais rêve de la nuit, lui rendant ainsi son insatiable soif de découvertes. Elle avança le long des remparts, espérant voir plus à l'est, du coté des terres...

[Iris]

Madennig s'en alla vers l'est, ce qui lui laissait le loisir de contempler les pentes raides de la colline qui surplombaient la capitale du duché. Les remparts du côté "cour seigneuriale" étaient un peu plus haut que ceux de la porte, et elle descendit quelques marches, poursuivant confortablement son chemin. Il y avait plus de monde de ce côté, mais cela restait très calme encore. Un peu moins de vent et d'échos de la mer, de sorte qu'on percevait davantage ceux de la cour en contrebas.

Des gardes la regardèrent avec perplexité, mais ne l'interrompirent pas. En s'approchant de la porte, on voyait la forêt au nord-est, et à l'est, une colline qu'ils avaient franchie hier. Au sud-est, on discernait des prés et plus loin des champs, bien abrités.