[OdE Chap 8-30] Losgadh - 17e ceitean / 06 juin - matinée

[Pwyll]

Pwyll se mordilla la lèvre et repassa à toute vitesse dans son esprit les événements de cette matinée qui l'avait amené en ce lieu et cet instant précis, dans une mouise d'ampleur monumentale, avec le risque d'une condamnation sur sa tête dans une bonne moitié de la péninsule si ses actions coûtaient la santé à ce crétin de petit nobliau inconscient de ce qui se passait sous son nez.

"Arrête de me prendre pour un con, Meveneg, ce s'ra un bon putain de début. Je suis à la recherche d'une femme, une hilderine, enlevée hier dans la nuit. Elle est passée entre les mains des patrouilleurs de ce trou perdu de Losgadh. Je veux savoir où elle est, alors tu vas m'amener directement à Alana Mac Lormel, la cheffe des patrouilleurs, je sais qu'elle loge ici."

Les phalanges de Pwyll blanchirent, le cuir du manche de sa hache crissa sous la violence de sa poigne. Il tenta de se raccrocher aux enseignements demorthèn pour expulser la tension qui menaçait de le faire exploser. Le brasier intense de son regard baissa peut-être, mais à peine.

"Explique le chemin et ensuite on y va ensemble. J'aurai des réponses, mes sacrées putain de réponses. Teste pas ma détermination petit. Ne me teste pas."

[Iris]

Le jeune homme se garda bien d'exprimer ce qu'il pensait des propos du colosse sauvage à la trop grande hache. Il parla lentement et avait certainement réfléchi :

" Vu l'heure, elle doit être dans le salon de la tour. "

" Il y a trois manières de s'y rendre."

" Aller au bout du couloir où se situe la porte de ma chambre, puis entrer dans la chambre au fond à gauche, traverser, prendre la porte en face."

" Reprendre le couloir de l'escalier et aller vers la fenêtre de la cour, il y a la porte des appartements du seigneur de Losgadh. On traverse, on passe une porte en angle, un petit couloir, et là porte en angle qui donne sur le salon."

" Prendre le couloir par lequel tu es entré ici, tu poursuis un peu. Sur la gauche il y a une porte en bois discrète, elle conduit à un couloir sombre qui donne sur une autre porte. Elle mène à l'espèce de porte en angle du salon."

[Pwyll]

Pwyll hocha la tête.

"Bâillonne-toi avec la taie d'oreiller, retourne toi en mettant tes mains derrière le dos, on va faire une promenade et tu seras ma garantie que tout ça ne finit pas en bain de sang."

Il surveillait Meveneg Mac Ternael de près, en comptant que le jeune homme prendrait pour de l’imbécillité de sa part de lui avoir confié la tâche de se bâillonner lui-même. Ainsi, le nobliau verrait sans doute là une opportunité à exploiter plus tard et se plierait aux autres injonctions du barbu hirsute, comme se retourner les mains en arrière notamment.

Dès que Meveneg serait bien retourné et bâillonné (avec plus ou moins d'efficacité du coup), Pwyll frapperait comme il avait vu le faire à l'entraînement, mais avec plus de violence, pour que le garçon perde connaissance. En frappant de dos, avec le bois durci de ses deux haches simultanément, le colosse espérait qu'un assaut suffirait, dans le cas contraire il recommencerait. Il voulait enfin tenter d'amortir le bruit de la chute du corps si le garçon perdait bien connaissance...

Spoiler () :

Frappe non létale, dégâts moins 2 : Tous les dégâts restants sont des points de fatigue qui peuvent seulement étourdir, pas tuer. Si une créature tombe à zéro en santé, elle est seulement incapable de combattre, mais récupère par la suite 1 en santé par heure.

Potentiel + combat à deux armes en offensif : Attaque +14 +3 dégâts (arme) -2 (manœuvre) = D10+15 vs Défense ? De dos a priori.

[Iris]

L'otage réfréna un soupir et obtempéra sans zèle, tandis que Pwyll dut s'y reprendre à deux fois pour assommer sa proie.

Spoiler () :

bah oui d10(1)...

L'état de son prisonnier n'était pas aussi propre et net qu'il l'aurait voulu, mais il était vivant, c'était déjà pas mal, non ?

[Pwyll]

Pwyll ligota les mains et les pieds du jeune homme avec ses propres vêtements (et les draps si besoin), s'assura qu'il pouvait respirer et plaça son oreiller sous sa tête meurtrie.

Il positionna le garçon inconscient dans un coin de la chambre invisible pour qui jetterait juste un œil par la porte.

Ensuite, l'idée était d'écouter les bruits dans le couloir et de suivre le troisième itinéraire donné par Medeneg : poursuivre dans le couloir, prendre la porte discrète sur la gauche, le corridor sombre, jusqu'à la fameuse porte d'angle du salon où Pwyll comptait bien surprendre Alana Mac Lormel.

[Iris]

Pwyll mit en œuvre son plan fébrilement. Il était presque tranquille dans cette chambre.

Il fallait retourner s'exposer au danger.

En patientant, Pwyll put sortir à un moment où tout était calme à proximité. Il se faufila jusqu'au couloir secondaire. Il s'agissait d'un couloir très sombre, dépourvu de tout éclairage. En ouvrant une dernière petite porte, il se trouvait dans un minuscule espace de moins de 2m² bordé de trois portes (derrière lui, à sa gauche, à sa droite) et éclairé par une meurtrière dont la clarté était tamisée par une vitre en parchemin huilé.

A gauche, il n'entendait pas grand-chose, en revanche, il y avait une discussion à droite.

[Pwyll]

Pwyll limita sa respiration au maximum, ainsi que ses mouvements, et approcha son oreille de l'origine de la conversation, sans modifier le positionnement de ses pieds ni toucher la porte de son oreille, pour éviter tout grincement.

Que se disait-il ? Y avait-il une voix de femme ?

[Iris]

Le ton était calme, les voix un peu trop faibles pour être entendues au travers de la porte. Il y avait bien une voix de femme parmi d'autres.

Pwyll percevait des interrogations, des réponses perplexes, un débat autour de la nécessité de prendre une décision, sans doute avec des informations insuffisantes.

[Pwyll]

Il attendit, espérant entendre des bruits de pas des personnes quittant le pièce après la conversation pour n'y laisser qu'Alana Mac Lormel, si c'était bien elle qu'il avait entendue.

[Iris]

La réunion durait...

... tout semblait indiquer que les gens à l'intérieur n'étaient pas pressés de partir.