[PEC] - BOTTTOS Chap IV - Sur les traces de la vérité

[Crépuscule]

Lucrèce comprenait qu'elle n' agissait pas sur la réalité, qu'elle pouvait se rendre quelque part simplement parce qu'elle y pensait. Elle voulait tenter de communiquer avec les ' éveillés' grâce aux miroirs et se rendre à la chambre d' Eloïse.

Grayson vit Lucrèce avancer vers le mur de la cabine et disparaître au travers. Cela lui fit découvrir une perception parallèle, une vision de l' esprit. Les obstacles devenaient plus que des traces sur un papier a décalquer, ce qui prédominait était les auras des présences, des énergies. Les autres arrivaient, ils descendaient par les escaliers centraux. D' autres présences étaient réunies sur le pont supérieur, quelques unes semblaient plus fortes que les autres, une en particulier dégageait une puissance plutôt obscure. Une autre émanait d'une certaine harmonie, une énergie scintillante, attirante, quelque chose qui pourrait s' apparenter au chant légendaire des sirènes.

Enfin, plus loin au large, il y en avait d' autres, beaucoup d'autres.

Lucrèce se retrouva dans le couloir face a un large miroir. Son reflet toujours absent, elle ne vit que ce lieu, désert. Rien au miroir suivant non plus. Elle songea a d' autres mais elle était arrivée devant la cabine d' Eloïse. D' ailleurs, elle réalisait qu' elle ne se souvenait pas d' avoir ouvert la moindre porte, pourtant, elle avait déjà fait ce trajet et se souvenait des lourdes portes métalliques qui séparait les sections des couloirs. Pas la peine d' ouvrir, elle sentait que le lieu était vide de présence, elle sentait l' intérieur de la cabine comme si il n'y avait pas d' obstacles, par contre, elle sentait une présence proche, tout proche, derrière elle, dans l' infirmerie, il lui sembla entendre un appel, son nom était prononcé.

[Iris]

Personne chez Eloïse... Quelle poisse, ça l'aurait bien dépannée d'avoir quelqu'un...

... Comment ça, on l'appelait ? ... De l'infirmerie ?! L'INFIRMERIE ?!!! LUTHER !!!

Sans atteindre, Lucrèce fila en direction de l'appel, avec toujours dans un coin de tête de vérifier dans les miroirs & surfaces réfléchissantes à chaque fois que c'était possible.

...

Dans l'infirmerie, si pas de Luther, elle cherche des miroirs & assimilable tout en tendant "l'oreille"...


... Et maintenant ?

[Crépuscule]

L' infirmerie était vide à première vue, Luther n' était pas sur le lit, ni visible ailleurs, mais la présence était là, elle avait une aura puissante. Elle se trouvait dans un coin plongé dans des ombres denses. Une chose était sûre, ce n' était pas Luther.

Un bras fait d' ombres entremêlées se tend vers elle.

«Lucrèce, viens avec moi, je peux t' aider.»

[Iris]

Lucrèce était déçue, elle qui aurait tant voulu que la mort de Luther ne fût qu'une illusion comme le reste....

Mais quelqu'un d'autre... ou quelque chose ? l'appelait...

" Qui êtes vous ? Comment... et pourquoi voudriez-vous m'aider ? "

Surtout, un bras fait d'ombres, ça ressemblait trop à un film d'horreur... Malheureusement, Lucrèce avait eu l'impression depuis un moment déjà que ceux qui savent quelque chose sont chroniquement atteints d'un refus de s'exprimer, ou au mieux une incapacité de transmettre les informations. Il en résultait que si le "truc" lui ressortait la rengaine "viens, tu sauras", elle risquait fort de soupirer. Puis de penser à ce qu'elle risquait ... la mort... la folie...

" Vous ne seriez pas la Mort des fois ? Avec dans l'idée pour m'aider de m'amener dans le royaume des Morts auprès de Luther ? "

...

[Crépuscule]

"Mon nom, je l'ai perdu il y a bien longtemps.

Même si je le voulais, je ne pourrais t'amener auprès de celui qui te manque, il a rejoint le Néant.

Je sais ce qui t'arrive, jeune errante, et je peux t'aider à récupérer ce qu'ils vous ont volés.
Pourquoi? Parce que j'y ai un intérêt bien entendu, mon aide n'est pas gratuite et je t'en ai déjà bien assez dit.
Acceptes-tu de contracter une dette envers moi ?"

Sa voix est harmonieuse, sensuelle mais également ferme et oppressante. Elle pourrait être féminine, mais Lucrèce ne pourrait le certifier.

[Iris]

Le Néant ? ... charmant... en tous cas, pour parler de la sorte, l'identité de l'interlocutrice, ça laissait l'impression que l'intuition de Lucrèce était juste.

" Contracter une dette sans savoir de laquelle il s'agit est tout de même plutôt stupide, surtout que j'ignore ce que j'ai perdu et donc ce que je gagne. Au final, ça revient à faire un non-choix en aveugle. Je pourrais aussi bien répondre en tirant à pile ou face."

" Je pense surtout que je n'ai pas le choix. Je n'accepte rien, je me résigne à faire avec votre intention de m'instrumentaliser."

En gros, Lucrèce signalait qu'elle avait bien compris qu'elle ne décidait rien, qu'elle était simplement un fétu de paille emporté, qui ne pouvait émettre le moindre avis, ne serait-ce que par absence d'information sur la situation ou ses conséquences. Dans ces conditions, elle faisait avec, mais elle ne choisissait pas. Elle se contentait d'être lucide sur son impuissance.

De toute façon, il resterait toujours le Néant dans lequel disparaître au final. D'une certaine façon, Lucrèce devenait nihiliste, prenant les choses comme elle venait, certaine qu'elle ne pouvait rien empêcher, rien changer. La mort de Luther en était une illustration parmi d'autres. Tout s'était enchaîné mécaniquement, impossible d'influer sur le cours des événements.

" Allons-y, je ne vous embêterais plus avec des questions."

En fait, c'était surtout que ça ne servait à rien, les gens qui "savaient" étaient des obsédés du Secret avec un "S" majuscule, et trop puissants pour qu'elle puisse espérer les convaincre, les contraindre ou les persuader. Elle observerait donc sans se plaindre. Dans l'impossibilité d'agir, de choisir, dans ces dettes imposées, il n'y avait qu'une chose encore à sa portée : garder sa dignité, tant bien que mal, stoïque et accepter qu'elle n'était qu'un microbe à la surface d'une petite planète au milieu d'un univers immense. Un petit rien, un papillon, éphémère et bientôt oublié, dissout dans le grand Rien, ce Néant qui avait absorbé et dissout Luther.

[Crépuscule]

Je voudrais savoir, les complaintes de calimero, c' est la vision du personnage sur ce qu'il vit ou des remarques sous-jacente de la joueuse?

Je veux juste préciser que des choix tu en fait plein, il n'y a rien d' imposer

Que Lucrèce ne se sent pas de négocier avec ce ' truc', je le conçois, j' espère juste que tu ne te sent pas obligé de suivre toute les ouvertures que je propose, a chaque fois, il y a une autre voie possible, je ne force rien tout simplement car je n' ai pas de destination pre etablie, seulement quelques évènement qui peuvent intervenir quelque soit les chemins que vous prenez.

Voilà enfin, sache que quand tu refuse de suivre une piste que je déroule devant tes pieds, ça me fait pas râler bien au contraire.

Lucrèce n'en a peut d être pas conscience mais il a un fort pouvoir de négociation. Si l' entité demande a Lucrèce son accord, c' est qu'elle a besoin d'elle par exemple. Lucrèce a le droit de refuser et de chercher des réponses par elle même plutôt qu' accepter un deal douteux, c'est bien un choix, et un choix même très important.

Dernier conseil : tous les personnages ne sont pas digne de confiance;-)

Kenny, tu as le droit de réagir aussi a ce que tu as vu, ou demander des précisions .

[Kenny]

Grayson vit Lucrèce avancer vers le mur de la cabine et disparaître au travers. Cela lui fit découvrir une perception parallèle, une vision de l' esprit. Les obstacles devenaient plus que des traces sur un papier a décalquer, ce qui prédominait était les auras des présences, des énergies. Les autres arrivaient, ils descendaient par les escaliers centraux. D' autres présences étaient réunies sur le pont supérieur, quelques unes semblaient plus fortes que les autres, une en particulier dégageait une puissance plutôt obscure. Une autre émanait d'une certaine harmonie, une énergie scintillante, attirante, quelque chose qui pourrait s' apparenter au chant légendaire des sirènes.

Désolé j'ai zappé le passage ^^

Grayson regarde un peu émerveillé ce qui l'entoure... Sans le vouloir très consciemment, il est attiré par les choses scintillantes, et d'en savoir plus sur ces choses...

[Iris]

Lucrèce ne voyait strictement aucune issue, à part errer, encore et encore dans les limbes.

Elle n'avait aucune confiance en ce "truc".

Si la "chose" voulait ou avait besoin d'un accord, conscient, volontaire, profond, elle ne pouvait l'obtenir puisque foncièrement, Lucrèce ne se sentait pas choisir, une résignation devant l'impression d'une absence de choix ne pouvant être la même chose qu'une acceptation déterminée.

Donc ...

" Vous êtes en mesure de me forcer à ce que vous voulez, sauf à être convaincue. Je ne peux pas m'engager cœur et âme dans l'état d'ignorance dans lequel je me trouve, seulement me résigner à subir. Et ça signifie que je ne me sens tenue à rien, vu que je ne choisis rien. Si ça ne vous suffit pas, tant pis. Je n'ai pas le moral pour vous donner davantage. "

" Le bateau n'est pas en manque de personnes étranges et dotées de capacités qui le sont tout autant, vous trouverez peut-être quelqu'un d'autre, prêt à accepter réellement un pacte sans savoir à quoi ça l'engage. "

Honnêtement, la Joueuse ne voit strictement aucune issue et n'a pas du tout l'impression d'avoir de prise sur les événements. La différence entre action anodine ou déterminante ne lui saute pas à la figure et elle a surtout le sentiment que plus elle cherche et moins ça a de sens.

De fait, Lucrèce, vu son vécu, n'a pas spécialement de raison de se sentir capable d'agir, jusqu'ici elle a surtout été une victime : d'agression, puis les cachoteries de Luther, puis sa mort, maintenant le brouillard... plus elle fait d'effort, et plus il y a d'illusions et d'impossibilités.

• le bateau file à toute vitesse : elle est incompétente dans ce domaine et ne voit rien que deux alternatives, se perdre dans l'immensité d'un océan de brumes ou attendre la suite
• trouver Eloïse : comment ? elle ne sait pas si elle rêve ou pas, s'il faut chercher un narval ou une fille, et si c'est dans les profondeurs qu'il faut chercher, ça fait belle lurette que le bateau a quitté le lieu où pataugeait la poiscaille cornue... bref, ça semble compromis
• orichalque : rien
• brainstorming : néant, personne ne propose rien
• Luther : Néant
• miroir : vide
• la Mort : demande un pacte sans rien révéler, donc en aveugle complet

" Je vais retourner dans ma chambre, des fois que j'y trouve mon cadavre ou mon corps dans le comas. Puis je retournerais sur le pont, des fois que mes camarades d'infortunes y soient encore, je peux toujours rêver. Et si c'est le cas, je leur ferais part de votre offre faustienne. "

Sur quoi Lucrèce, blasée, ayant l'impression de tourner en rond en vain, mit son programme à exécution. Cela ne servait à rien de rester avec la Mort, celle-ci voulait que Lucrèce soit convaincue et accepte réellement, ce dont elle était incapable, bien trop morne pour formuler un véritable accord. De toutes façons, elle était convaincue que tout était vain. La preuve ? Luther était mort malgré tous ses efforts, alors même qu'elle se trouvait dans une réalité qui paraissait encore relativement maîtrisables. A présent, tout la dépassait et elle ne voyait franchement pas ce qu'elle pouvait faire, à part errer, avant de sombrer dans le Néant à son tour.

[Crépuscule]

Grayson s'éleva et rejoignit le pont de commandement sans se soucier du moindre obstacle physique, apesanteur, plafond...
Il reconnut la pièce de télétransmission où travaillait "Morse". Il n'y était pas seul, il y avait 3 présences, dont celle qui était très particulière, celle qui l'avait attiré. Mais il ne les voyait pas, ni ne les entendait, mais sentait leur aura, juste à côté de lui.

*****

Le bras d'ombre regagna l'obscurité.

"Comme tu voudras, j'ai tout mon temps, sache que je ne demande que l'hospitalité en réglement de la dette contractée.
Quand tu seras prête à accepter, je reviendrai vers toi."

L'obscurité quitta le coin de l'infirmerie, disparaissant à travers le mur et Lucrèce sentit la présence s'éloigner vers le pont arrière.

Quand elle décida de mettre à exécution son programme, Lucrèce se retrouva dans sa chambre, la pièce était vide, pas de corps et elle ne ressentait pas de présence dans ce lieu, en revanche, au dessus d'elle, elle perçut de nombreuses présences, celles qu'avait ressenti Grayson avant elle, et elle sentit aussi la présence de Grayson là haut quant à la présence harmonieuse, elle lui semblait familière. D'autres présences se trouvaient également plus bas, elle sentit celles d'Amanda et de Tom et les autres lui semblaient également familières.