[OdE - Chap. 11-01] Fantômes de chair

[Caeso Senjak Khan]

Jazkez observa le mouvement de Pwyll qui vint se placer à ses cotés dans l'optique apparent de le protéger sur ce flanc. Il eut un petit regard interrogateur à l'adresse de son compagnon puis observa brièvement l'horizon autour d'eux.

-ça fait longtemps que je ne t'ai pas senti aussi préoccupé par ma sécurité rapproché dis donc. Dois je m'inquiéter ?

Il ajusta la vitesse de sa monture sur celle de Pwyll.

-As tu vu quelque chose de menaçant ? A part Nep dans mon dos j'entends.

[Pwyll]

"Du tout. C'est juste qu'à force de dormir ensemble, l'odeur de tes cheveux me rassure. A ton avis, t'as vu la gueule du paysage ? Avec ce qu'on a derrière et d'vant nous, ça invite pas franchement à danser une gigue."

[Iris]

- Où allons-nous, Nep ? A la capitale des Mac Siog ?
- Non. On m'a indiqué un contact au prochain hameau, la Closerie. On y est presque.

Au soulagement de Pwyll, les trois premiers kilomètres après le croisement, sur l'une des routes principales du domaine, s'avérèrent paisibles. Le terrain se dégageait avec plusieurs champs et prés. Le hameau lui-même était une installation typique : plusieurs fermes et des bâtiments agricoles.

- Qui cherchons-nous ?
- La rebouteuse Oaneg.

[Pwyll]

"C'est qui cette Oaneg ? Faut s'attendre à quel genre d'accueil, je veux dire, elle serait plutôt d'accord avec ceux qui en veulent à Dame Veilana ?"

[Iris]

- C'est une connaissance fiable de mon informateur du Gros Hêtre. A priori, elle voudra juste être payée pour nous dire où travaille Ninnog, enfin Soazeg, puisque c'est apparemment son véritable nom.
- Pourquoi la rebouteuse saurait où est Nin.. Soazeg ?
- Elle et son neveu sont du genre curieux.

[Caeso Senjak Khan]

-Et la curiosité est un défaut bien utile pour l'affaire qui nous concerne. L'important c'est de retrouver Soazeg. Et puis au pire Pwyll sait s'y prendre avec les rebouteuses qui dégoisent pas. On en a une pas bavarde de par chez nous, Pwyll et elle se comprennent rien qu'en se regardant.

[Iris]

Le ciel était toujours couvert et il continuait de pleuvoir doucement.

En moins d'une demi-heure le petit groupe avait appris qu'Oaneg habitait un peu au sud du hameau et ils avaient déjà emprunté le chemin qui y menait. Il y avait là une bicoque qui avait connu de meilleurs jours. Elle était typique des maisons paysannes pauvres dans lesquels ne vivent que des vieillards : vieux outils, débarras, barrières de bric et de broc, saleté repoussante, des animaux partout, avec une basse-cour chaotique. Des branchages traînaient partout sous les arbres du verger. Il suffisait d'un pas inattentionné pour se prendre les pieds dedans et chuter.

Spoiler () :

Yeah ! basé sur d'authentiques témoignages d'auxiliaires de vie

(La chute aussi est authentique )

Nep porta un regard dépassionné sur l'ensemble du lieu.

Un potager dense et faisant l'objet de soins quotidien semblait

La forêt était proche, au delà du pré qui bordait la demeure. Plusieurs arbres déjà âgés et assez éloignés les uns des autres pour offrir un tableau majestueux -- noyers, châtaigniers, chênes -- dominaient les étendues herbeuses. Des ronciers commençaient à s'étendre au-delà des haies.

Seule la splendeur de l'été en dépit de la pluie rendait le lieu misérable presque accueillant. La vie débordante des arbres fruitiers, des fleurs sauvages, des volailles se dandinant et du dense potager offrait un contraste saisissant avec le débarras que constituait par ailleurs le lieu. Venir ici en hiver devait être bien plus sinistre !

Nep mit pied à terre, et lança un regard à Veilana qu'elle sembla interpréter comme "Reste, je m'en occupe."

[Pwyll]

Jazkez fit un signe et Pwyll suivit Nep à l'intérieur, en essayant de prendre une figure avenante pour contrebalancer son allure martiale.

[Amnèsya]

Dive était restée en arrière, suiveuse sans vraiment trop comprendre ce qui se passait et de quoi il en retournait.
Elle comprenait encore moi à quel jeu jouait Jazkez avec Nep.

Aussi, elle préféra resté en arrière assurant l'arrière garde.

[Pwyll]

Nep et Pwyll sortirent.

Ce dernier semblait apprécier de retrouver un peu d'air frais. Après une courte pause :

"Bon. La fille, Soazeg, elle fait partie d'un groupe de gens louches, qui bougent souvent. Ces temps-ci, ils seraient dans les ruines d'un château du coin, où les seigneurs d'avant sont morts dans un incendie, après une révolte de paysans. Le lieu est abandonné, la vieille dit qu'il serait hanté ou c'est c'que les gens croient. On peut approcher par des chemins que plus personne ne prend, mais le groupe serait assez nombreux. Ça me semble sacrément dangereux. Nep et moi on pourrait peut-être tenter une approche discrète, en laissant Dive en couverture ? Ça peut vite dégénérer."

Il interrogeait du regard Jazkez et le premier intéressé.