[Warhammer - Chapitre 4.1] Un nouveau départ

[Thalgrim]

Tancrède interrogea donc doucement Aletta, essayant de créer un lien avec elle en lui racontant quelques unes de ses aventures de jeunesse (HRP/au passage, n'hésite pas à détailler tes anecdotes si tu as des idées /HRP). Cette stratégie fut payante, et la jeune fille se confia peu à peu.
"Ça fait un plus de 3 mois que je vis ici. Avant je vivais dans la rue. Ma mère est morte y a des années, quand j'étais encore toute petite. Et mon père est mort y a presque un an. Le père Edmund m'a recueillie après que j'ai passé plusieurs nuit à dormir dans le temple... il a fini par s'en rendre compte. Et non, j'ai pas envie de devenir prêtresse, c'est nul, on doit faire des corvées."
"Le type qui venait d'Untergard? Oui, je l'ai vu. Il avait l'air très fatigué et nerveux quand il est arrivé. Il avait l'air un peu fou aussi, il parlait d'un fardeau et de visions. D'ailleurs, il a mal dormi la première nuit, il a crié et hurlé et ça m'a réveillée, moi et les autres prêtres. Mais après il avait l'air d'aller mieux. Mais j'ai jamais vu l'objet qu'il a donné au père Edmund non. D'ailleurs, je suis sûre que les prêtres faisaient exprès de pas me parler de ça."
"Pour sortir c'est facile, y a des ouvertures au niveau du clocher. Bon faut escalader un peu et pas être trop grand, mais pour moi c'est bon. Pis des fois, je sors simplement par la porte, les prêtres la ferment jamais. Du coup, un fois qu'ils sont couchés, je peux passer par là aussi. La taverne pas loin? Oui c'est là bas que j'étais. Non, il s'est rien passé de spécial, juste une bagarre d'ivrogne, un type qui s'est fait jeté dehors parce qu'il avait triché aux dés, et un type saoul qui a dansé sur une table et voulait se mettre tout nu. Mais le videur l'en a empêché, c'est dommage."
"Ernest comment? Non jamais entendu parler."
"Sinon, je sais pas si ça peut aider mais... le jour où Aduin, le type qui a amené l'objet, a disparu, je l'ai un peu suivi.... Il était sorti en ville pour se détendre qu'il disait, et il est passé dans cette taverne justement. Après, il est allé ailleurs, mais j'ai pas pu continuer à le suivre, parce que y a un énorme chien tout noir qui m'a presque attaqué... C'est bizarre, on aurait dit qu'il le suivait aussi. Quand Anduin est pas revenu le soir, j'ai parlé de ça au père Edmund, mais il m'a dit qu'il avait pas le temps de s'occuper de mes histoires."

Quant à savoir qui allait s'occuper de l'orpheline, il était peut-être possible de la confier au clergé de Shallya. Après, le problème des orphelins dont les temples s'occupaient, c'est que le clergé attendait en retour que l'enfant devienne lui même prêtre. Et vu qu'Aletta ne semblait guère avoir une vocation religieuse...

[Iris]

Était-ce le deuil ou bien manquait-elle vraiment d'élément pour comprendre ce qui se passait ? ...

... toujours est-il que Jill ne comprenait rien à rien... déjà l'importance des reliques était un concept qui lui échappait un peu...là ça semblait important, même si ça lui passait complètement au-dessus de la tête...

Elle essayait de visualiser un peu la ville dans son esprit : la taverne, le temple de Sigmar, la sortie des égouts, les marchands de vin, le lieu où l'assassin qui avait tué Sigurd avait disparu... une direction ou un quartier se distinguait-il ? ...

... y'avait-il une morgue en ville ? ... l'homme qui avait apporté la relique était-il une des victimes du supposé tueur en série ? quand avait déjà commencé la série ? Il y a deux mois, non ? au moment où la relique était arrivée en ville ? ... beaucoup de coïncidences et de meurtres... et personne ne voyait jamais rien...

" A quoi ressemblait l'homme qui a apporté la relique ? ... son signalement ? ... "

A Tancrède : "Si ça se trouve il fait parti des victimes du supposé tueur en série. Trois groupes de massacres pour une même ville, ça fait beaucoup."

Si l'orpheline n'a rien à ajouter et que les neurones de Jill ne lui rappellent pas qu'au-delà du brouillard il y a des éléments qu'elle a négligé, il faudra vérifier cette histoire de tueur en série pour voir s'il y a des points communs... ah oui, et voir aussi avec la garde si les recherches de témoins sur la famille de marchand et / ou le quartier de la bouche d'égout aboutissent...

[Gobsama]

Tancrède interrogea donc doucement Aletta, essayant de créer un lien avec elle en lui racontant quelques-unes de ses aventures de jeunesse

Tancrède réalisa vite qu’il avait affaire à une jeune fille plutôt décomplexé et se dit qu’il allait devoir faire appel à des souvenirs peu banals de son noviciat pour la mettre en confiance.
Il raconta la foi où avec quelques novices ils étaient sortis du temple en douce pour aller arpenter la rue des 1000 Tavernes à Altdorf lors de la fête « du fond du tonneau » genre de fête de la bière d’origine naine. Lui et ses compagnons de sortie avaient eu beaucoup de mal à suivre les cours du lendemain et la séance d’entrainement s’était révélée être une vraie torture tant il avait mal à la tête.
Il évoqua brièvement la tentative de rapprochement avec les aspirantes au temple de Shallya et la foi où il était sorti pour voir l’empereur passer lors d’un défilé. Ces deux dernières tentatives ayant été fortement réprimandées par le maître des novices.

Et non, j'ai pas envie de devenir prêtresse, c'est nul, on doit faire des corvées."

"Ah les corvées…. Je suis sur que toi au moins tu n’as pas eut à laver à grande eau toute une cour pavée, pierre par pierre alors qu’il pleuvait."

" D'ailleurs, il a mal dormi la première nuit, il a crié et hurlé et ça m'a réveillée, moi et les autres prêtres.

"Te souviens-tu de ce qu’il criait. Pourrais-tu nous le décrire ? Avait-il un signe distinctif ?"

D'ailleurs, je suis sûre que les prêtres faisaient exprès de pas me parler de ça."

"Qu’est ce qui te fait penser ça ? "

La taverne pas loin? Oui c'est là bas que j'étais. Non, il s'est rien passé de spécial, juste une bagarre d'ivrogne, un type qui s'est fait jeté dehors parce qu'il avait triché aux dés, et un type saoul qui a dansé sur une table et voulait se mettre tout nu. Mais le videur l'en a empêché, c'est dommage." [ …]
"Sinon, je sais pas si ça peut aider mais... le jour où Aduin, le type qui a amené l'objet, a disparu, je l'ai un peu suivi.... Il était sorti en ville pour se détendre qu'il disait, et il est passé dans cette taverne justement.

Tancrède tenta de ne pas trop relever l’intérêt de la jeune fille pour les messieurs tout nu et tenta de réfléchir à ce qui avait bien pu pousser Aduin à passer par cette auberge.

un énorme chien tout noir qui m'a presque attaqué... C'est bizarre, on aurait dit qu'il le suivait aussi. .

Il nota mentalement la présence du chien noir et s’encouragea à vérifier la présence d’un tel animal qui « pourrait le suivre » lors de ses déplacements en ville.

"Si ça se trouve il fait parti des victimes du supposé tueur en série. Trois groupes de massacres pour une même ville, ça fait beaucoup."

"En effet, lors de notre passage à la garde il sera en effet pertinent de demander à quand remontent les premiers meurtres en séries si cela remonte à environ 17 jours ça collera avec l’arrivée de l’homme d’Untergard."

Il s’adressa à Jill et Cleagan« Décidément il va vraiment falloir que l’on passe par cette auberge histoire d’inspecter le lieu où a été trouvé le cadavre peut être y a-t-il une entrée d’égout à proximité. »

Quant à savoir qui allait s'occuper de l'orpheline, il était peut-être possible de la confier au clergé de Shallya. Après, le problème des orphelins dont les temples s'occupaient, c'est que le clergé attendait en retour que l'enfant devienne lui même prêtre. Et vu qu'Aletta ne semblait guère avoir une vocation religieuse...

Avant de partit pour l’auberge puis la garde, Tancrède prit Aletta à part un moment et s’adressa à elle doucement en la regardant dans les yeux:
"Pour le moment je vais m’installer au temple. Tu peux rester avec moi si tu veux et si tu n’as pas trop peur. Si mes frères n’ont pas réussi à t’empêcher de sortir je ne vois pas comment j’y arriverais seul, en revanche tu dois me promettre de faire très attention à toi et à ne pas quitter le temple sans me dire où tu vas.
Tu es d’accord?"

[Iris]

Tandis que Tancrède racontait ses histoires et posait ses questions, Jill tiquait un peu...

... elle essayait d'imaginer le colosse musculeux au crâne rasé en train de faire le tour des tavernes ... difficile de mettre la figure si sérieuse et prompte à brûler les nécromanciens comme les sorciers non officiels sur un pochetron en train de beugler des chansons paillardes...

... et une tentative de rapprochement avec les aspirantes du temple de Shallya ? ... là, pareil, essayer de le voir en joli-cœur, ce n'était pas évident...

... quant à une corvée consistant à laver les pavés sous la pluie... cette fois, elle était convaincue que les prêtres avaient un gros problème de santé mentale et même Albéric qui fut un mentor des plus pénible n'aurait jamais imaginé des bêtises pareilles... en même temps, elle n'aurait pas obéi... genre... se faufiler, dormir dehors, revenir le lendemain "oui, oui, c'est fait, la preuve, tout est lessivé"...


... plus qu'à attendre le bon vouloir de l'orpheline qui semblait bien peu choquée de la mort de ses protecteurs... à un point qui frôlait un peu l'ingratitude tout de même... quand elle se voyait confiée par sa famille à Albéric... l'abandon, la mort des uns et des autres... celle de Sigurd... l'enfant n'avait pas dû comprendre que les personnes disposées à vous aider sont rares...

... peut-être que Romen finirait par émerger de son sommeil de plomb...

[Thalgrim]

Aletta répondit du mieux qu'elle put aux nouvelles question de Tancrède. Oui, elle se souvenait des cris qu'avaient poussé Aduin lors de la première nuit, mais il ne s'agissait que de ça, des cris et des hurlements, pas de mots articulés. C'était un homme de taille moyenne, assez costaud. Les cheveux bruns, coupés assez courts. Assez jeune, peut-être 25 ans environ. Il avait une cicatrice sur le front. Et pour ce qui était de sa certitude concernant le fait que les prêtres faisaient exprès de ne pas lui parler de l'objet apporté par Aduin, et la raison était assez simple: depuis l'arrivé de cet homme au temple, le père supérieur s'arrêtait souvent de discuter lorsqu'il apercevait l'orpheline.
Aletta acquiesça ensuite à la proposition de Tancrède, elle aimait autant rester au temple plutôt que retourner dans la rue. Quant à sa prétendue ingratitude... peut-être que la fillette avait un point de vue différent de celui de Jill sur les raisons qui avaient poussé les prêtres à la recueillir.

Jill, Tancrède, Cleagan et Alexia se rendirent ensuite au poste de garde de la ville. Au vu de la situation, ils furent rapidement reçut par le capitaine Pieter Stern, certainement l'officier le plus gradé de la ville. Puisque qu'il était en présence de personnes décidés à enquêter et manifestement compétentes, il ne voyait aucun problème à partager les informations qu'il avait réuni. Après tout, par la force des chose Tancrède se trouvait être le dernier représentant du culte de Sigmar en ville, et Jill était tout de même Compagnon du collège céleste, ce qui lui permettait de passer de la catégorie "aventurier vagabond" à celle de "personne au service officielle de l'Empire".
- Le poison qui avait servi à tuer les gardes était du cyanure, un poison provoquant une mort rapide par ingestion ou inhalation. L'apothicaire travaillait toujours à identifier le poison responsable de la mort de Sigurd, mais les circonstances permettaient d'affirmer qu'un autre produit avait été utilisé.
- Vu le nombre de mort au temple et le fait qu'on pouvait distingué de manière de tuer différente, il y avait probablement deux assassins.
- Les assassins du temple avait fouillé le bureau du père supérieur, à la recherche de quelque chose de particulier. Certainement l'objet pour lequel le père supérieur avait justement demandé une surveillance.
- Aucun indice n'avait été relevé dans le demeure Dralst, à part que les assaillants n'avaient pas touché aux objets de valeur, ni à l'argent.
- Le corps de Klauss Dralst possédait un tatouage assez étrange, une main rouge au niveau du coeur.
- D'après plusieurs voisins, les Dralst avaient reçut une visite un peu singulière il y avait une dizaine de jour: un homme assez grand, portant des vêtements de voyage et armé d'un arc et d'une hache. Il ne correspondait pas vraiment aux visiteurs habituels des Dralst, on aurait plutôt dit un homme des bois. Il était accompagné d'un gros chien noir.

[Gobsama]

Avoir évoqué ses bêtises d’adolescent avec Aletta et devant les autres lui avait fait tout drôle, Tancrède avait livré des souvenirs intimes devant des étrangers, mais au moins cela portait ses fruits et peu importe l’opinion que les autres avaient de lui, le ridicule était un faible prix à payer pour avoir enfin obtenu un signalement fiable du dénommé Aduin.

Cependant, la présence de deux yeux bleus à proximité alors qu’il racontait tout ceci ne le mettait pas vraiment à l’aise.

(HRP Si Alexia est là cela ne fera qu’accroitre le malaise, mais je ne sais pas quand elle nous a rejoints)


Tancrède écouta attentivement le capitaine Stern. Il ne semblait de prime abord pas y avoir de lien entre les deux affaires (poisons différents, lieux différents, contexte différents…) Mais les derniers commentaires concernant l’homme au chien noir retinrent toutes son attention.
Il ne fallait cependant pas trop s’emballer. Les chiens noirs n’étaient pas la chose la plus rare du monde, cependant, le signalement du maitre du chien pourrait peut-être les mener quelque part.

Concernant la main rouge Tancrède essaya de se creuser les méninges pour voir si cela lui évoquait quelque chose. Peut être que la bibliothèque du Temple pourrait l’y aider.

Après l’entretien avec le Capitaine il suggère d’aller à l’auberge près de laquelle il avait trouvé le cadavre. Observer le lieu où il l’avait trouvé à la lumière du jour et avec plusieurs paires d’yeux pour l’aider pourrait peut-être donner sur une piste (accès aux égouts à proximité ?

Puis aller dans l’auberge pour essayer de savoir ce qu’y faisait Aduin, et si l’homme au chien y avait été vu.

[Iris]

Le pauvre Tancrède avait dû se rendre compte que Jill le regardait avec perplexité, se demandant ce qu'elle devait penser du sigmarite qui alternait entre maladresse, inspiration d'interrogateur, dogmatisme et frasques... N'étant pas vraiment au mieux, elle n'allait pas jusqu'à spéculer avec enthousiasme.

...

A la garde elle était assez contente que Tancrède agisse avec bon sens, ça lui évitait d'avoir à trop parler, ce qui n'était pas vraiment l'activité pour laquelle elle se sentait la plus inspirée aujourd'hui. Elle écoutait en silence. Deux poisons différents ? Peut-être les assassins choisissaient-ils simplement ce qui était le plus efficace selon le mode d'administration du produit toxique, ce qui signifiait des connaissances importantes dans le domaine et une grande habitude. Mais ce n'était pas une bonne nouvelle : les tueurs étaient expérimentés, coordonnés, des professionnels et donc... ils avaient dû prévoir un plan pour partir, anticipant le chaos qu'ils sèmeraient. Ils étaient peut-être déjà loin à l'heure qu'il était et l'enquête qu'ils menaient portait sur une piste déjà froide. L'humeur de Jill endeuillée tendait à la pousser au pessimisme et à la mélancolie. Il ne fallait pas compter sur elle pour avoir des idées de génie ou tenter beaucoup de choses en parallèle.

Elle acquiesça à la proposition de Tancrède d'aller à l'auberge au chien noir pour essayer d'en savoir plus. Si l'initié évoquait la bibliothèque pour trouver une trace de cultistes à la main rouges, elle approuverait et se proposerait de l'accompagner : deux lecteurs iront plus vite qu'un seul.

" Quid des témoins du côté de la sortie d'égout que nous avons pu identifier, celle par laquelle une des personnes ayant agi chez les Dralst était sortie ? De même, rien du côté où nous avons perdu l'arbalétrier ? "

" Avez-vous des chiens qui pourraient remonter la piste dans les égouts que le garde pisteur n'a pu suivre plus loin ? Serait-il possible de lui faire renifler les carreaux d'arbalète empoisonné et partir du lieu où Sigurd et moi avons perdu l'arbalétrier ? "

" Les entrées et sorties de la ville sont-elles surveillées pour éviter que les tueurs ne la quittent... si ce n'est déjà fait..."

" Des rumeurs sur les égouts, des activités suspectes ? Quelque chose signalant qu'un repère s'y trouve dissimulé ? "

" Qu'en est-il du tueur en série qui semble sévir en ville ? Quel mode opératoire ? Quelles dates de ses crimes ? Peut-on craindre des sacrifices rituels de cultistes ? "

... le tout avec le ton détaché et sinistre de quelqu'un qui pourrait trouver un charnier sans broncher tellement il est déjà au fond du trou.

[Thalgrim]

Le capitaine répondit de son mieux aux questions de Jill:
- Du côté de la sortie d'égouts, les gardes n'avaient pas trouvé de témoins, à priori les hommes qui en étaient sortis étaient restés discret. En revanche, quelques habitants avaient bien entendu la course de l'arbalétrier et certains l'avaient même aperçu. Selon toute vraisemblance, il se dirigeait vers le port.
- Les portes de la ville étaient sous surveillance, comme d'habitude, mais dans l'absolu, à part demander à ses hommes de redoubler de vigilance (ce qu'il avait fait), le capitaine ne voyait pas vraiment quel autre mesure prendre. Si Tancrède lui avait fait part de la nature exact de l'objet volé au temple (car le capitaine n'avait visiblement pas cette information), il avait aussi donné l'ordre à ses hommes de fouiller les personnes quittant la ville. Mais il était conscient que même dans ce cas là, une personne suffisamment entraîné (ce que semblait être les assassins) était peut-être capable de parvenir à dissimuler un objet qui restait de taille assez modeste.
- Pour ce qui était des égouts, les gardes qui y étaient affectés avaient noté une augmentation de l'agressivité des rats, ainsi que la présence de spécimen plus gros, depuis quelques années. Et Wilhem, l'un des vétérans de la garde, avait soi-disant aperçu un rat géant se tenant sur ses deux pattes arrières lors d'une patrouille alors qu'il s'était un peu éloigné de ses camarades. Quant aux activités suspectes, il y en avait périodiquement sous le port, il y avait toujours des petits malins qui cherchaient à faire entrer des marchandises sans payer les taxes, et les égouts constituaient un point d'entré assez discret.
- Concernant la vague de meurtres qui touchait la ville depuis deux mois, le capitaine ne savait pas vraiment si elle était l'oeuvre d'un tueur en série. Les six victimes qui avaient été repêchées dans la rivière avaient tous des profils différents, tant au niveau de leurs origines, de leurs âges ou de leurs sexes. La méthode employé pour donner la mort n'était pas toujours la même non plus. Deux des victimes portaient plusieurs blessures causé par des armes tranchantes ou perforantes, tandis qu'une autre avait eu le crâne fracassé. Une autre encore avait été étranglé et un autre avait eu la nuque brisée. La dernière avait été vidé de son sang. Même les mobiles semblaient différents. Certaines victimes avaient été détroussé, d'autres non. Une des femmes avait été retrouvée nue, et son corps portait des traces de luttes, comme si elle s'était débattu, ce qui pouvait suggérer une agression sexuel. Bref, le capitaine ne voyait pas de lien logique entre les meurtres, et même s'ils avaient lieu avec régularité, il commençait à penser qu'ils étaient l'oeuvre de différentes personnes.
- La garde ne disposait pas de maître chiens, et le capitaine n'était de toute façon guère convaincu par la possibilité de remonter les différentes pistes par ce moyen: les égouts devaient certainement rendre difficile un pistage olfactif, et sur les carreaux d'arbalète empoisonné, l'odeur du sang résultant des blessures devaient être la plus importante non?

Cette histoire de main rouge n'évoquait rien à Tancrède, pas plus qu'à ses compagnons. Un rapide passage au temple de Sigmar permit de réaliser que la bibliothèque se résumait à une poignée de livre théologique sans grand intérêt, à moins de vouloir s'intéresser au culte de Sigmar. Le jeune initié se souvint peut-être de certaines paroles de ses maîtres, le mettant en garde contre le dangerosité de certains écrits. Le culte de Sigmar entretenait une relation.... compliquée avec la connaissance. Il considérait avec le plus grand sérieux le risque de corruption de la pensée. Toutes les ouvrages n'étaient pas bon à lire, et une idée répandue dans le clergé impliquait qu'être le premier à lire un texte portait malheur. Que cette superstition soit prise au sérieux ou non, Tancrède savait que la procédure normale dans le culte consistait à faire subir de nombreux examens à ceux qui lisaient un nouveau texte, afin de s'assurer qu'ils n'avaient pas été corrompus.

Tancrède, Jill, Cleagan et Alexia se rendirent ensuite près de la taverne où l'initié avait retrouvé son dernier cadavre. Une inspection minutieuse des lieux n'appris pas grand chose de plus, à part qu'il n'y avait aucun accès aux égouts à proximité. En fait, en élargissant un peu les recherches, il apparaissait qu'un accès aux égouts se trouvait pas très loin du temple, mais il n'était pas du coté de la taverne.

La taverne en question, qui répondait au nom fort original de "La chope de Delberz", était un établissement banal, voué au divertissement populaire. Selon toute probabilité, il s'agissait d'un endroit où les débordements mineurs étaient tolérés, mais où les videurs veillaient à ce que les choses ne dégénèrent pas trop. En cette fin de matinée, l'endroit était calme, et il y avait peu de clients. L'arrivée du groupe fut remarqué, et Alexia capta rapidement l'attention des hommes présents. Les descriptions de l'homme au chien et d'Anduin n'évoquèrent rien dans l'assemblée.... peut-être fallait-il attendre que la clientèle et le personnel plus nocturne arrivent pour espérer obtenir des informations sur ces deux hommes?

[Gobsama]

Tancrède avait en effet fait part au capitaine de la nature de l’objet volé, et le remercia pour tous les efforts fournis

*****

Lors de son rapide passage au temple Tancrède récupéra de quoi écrire afin de pouvoir rédiger une lettre pour prévenir le temple de Sigmar à Altdorf des évènements en cours.
alors qu'aidé de Jill il consultait rapidement les livres à disposition au temple en ne trouvant rien, il s'adressa timidement à elle:

"Je vous l'ai déjà dit, mais...heu... je suis sincèrement désolé pour votre perte...... Sigurt semblait être un homme bien...enfin bref je ne sais pas comment, mais si vous avez besoin de quoi que ce soit pour vous aider lors de la cérémonie ou autres, n'hésitez pas..."
Sur ces mots terriblement audacieux, il se rend compte qu'il est seul avec elle dans la bibliothèque, se sent nerveux et tente précipitement de ranger un ouvrage en hauteur histoire de détourner le regard d'elle. Ouvrage qu'il se reprend immanquablement sur la tête, avec plus de ridicule que de mal....

*******
Concernant les écrits, Tancrède n’avait pas encore assez côtoyé le monde pour remettre fondamentalement en cause l’endoctrinement subi lors de sa formation. Il était cependant d’une nature curieuse et aimait se faire sa propre opinion sur les choses, mais abordait avec prudence et sérieux tout de risque de corruption.
************************************
Lors de leur arrivée dans la taverne, il remarqua bien les regards concupiscent lancé à la belle brune, mais la présence de Cleagan qui semblait veiller au grain sur ce type de problème devrait en dissuader plus d’un, et Tancrède fournirait volontiers un coup de main pour dissuader les plus entreprenants.
Il allait falloir passer le temps, et il commanda la première tournée pour consommer et justifier leur présence à l’auberge, avec l’intention de bien faire durer sa chope dans le temps.

La situation n’avait rien de similaire avec celle de la dernière foi qu’ils c’était trouvé attablé ensemble. L’un des convives avait été tué, un autre semblait s’être cloitré à l’auberge, et l’humeur globale était bien plus déprimante à commencé par celle de Jill qui avait fortement accusé le coup des évènements de la veille. Comment l’en blâmer, Tancrède lui-même ressassait encore la nuit sanglante qu’il avait vécue, mais contrairement à la mage Céleste il ne connaissait pas personnellement les victimes et cela faisait toute la différence.
Cependant à la seule perspective de la réconforter il sentait sa maladresse cornique revenir au galop.

Ne voyant pas trop comment faire évoluer les choses il décida de parler de l’affaire en cours tout en préparant son matériel d’écriture afin de rédiger la lettre.

A tous :
"Je ne sais pas si nous avons la moindre chance de retrouver les assassins ou s’ils sont déjà loin, la seule chose qui nous permettrait d’être sur de leur présence serait de savoir s’ils ont trouvé ou non ce qu’ils étaient venu chercher au temple. Si jamais nous arrivions à remettre la main sur la relique nous pourrions être sûr qu’ils rodent encore dans le coin…"
"Comment envisagez-vous la suite des évènements pour la soirée ?"
Puis sur le ton de la conversation pour meubler le temps avec des sujets plus légers entre deux trempages de plumes.

«Je sais que vous aller au collège Céleste d’Altdorf dit-il à Jill, mais qu’en est-il de vous deux ? Enchainât-il en se tournant vers Alexia et Cleagan
« Qu’envisagez-vous de faire à votre arrivée là-bas ? »
Puis plus pour lui-même que pour quelqu’un en particulier avec une moue dubitative
« Mais qu’est ce que je vais pouvoir faire d’Aletta… »

[Iris]

1. Dans le bureau du Capitaine

Pas vraiment en état ou d'humeur à réfléchir, Jill avait effectivement le blues bien cotonneux de qui a mal et peu dormi en plus d'être encore passablement choquée. Par ailleurs, elle avait l'impression que des professionnels aguerris, comme ça semblait être le cas, devait bien avoir prévu leur plan de sortie de ville... et probable qu'ils étaient déjà loin... qu'ils cherchaient en vain... et ça n'aidait pas à se concentrer pour essayer d'en savoir plus.

" Supposons donc que leur moyen de sortie pourrait être le port. Combien de bateau partent chaque jour ? "

Important pour se faire une idée des facilités pour quitter la ville.

" Vos hommes peuvent-ils voir du côté du port s'il y a une animation anomale ? ... Et côté égoutier, aucun signe mystérieux évoquant une main rouge j'imagine..."

" Le quartier du port est grand ? Combien de tavernes et d'auberge ? Nos tueurs, à défaut de forcément loger à la surface, auront sans doute mangé. On a peut-être une chance de les identifier par là : des types qui ont probablement des têtes à faire peur, à qui on ne veut pas demander son reste, méfiants, cherchant à être plutôt discrets, armés et ayant l'air de savoir se servir de leur équipement, du genre à apparaître dans votre dos en vous faisant sursauter... J'ai du mal à croire qu'ils arrivent à être aussi sanguinaires et qu'ils aient au quotidien l'air débonnaires et souriants, parfaitement détendus. On n'est pas sûr de les reconnaître comme ça, mais un peu de chance et une enquête de voisinage bien menée, ça pourrait faire la différence... Nous manquons cruellement d'éléments... "

" Parce qu'à part ça... je ne me sens pas de fouiller les égouts avec vos rats géants, qu'ils soient sur deux ou quatre pattes d'ailleurs... en tous cas, je ne souhaite pas m'y perdre sans une piste, une bonne raison..."

Jill ne chercha pas à expliquer au Capitaine que le carreau n'avait de sang que sur la pointe, et donc l'empennage devait logiquement n'avoir été manipulé que par le tueur. Trop fatigant d'argumenter. Surtout qu'il n'avait pas de chien, alors ça réglait la question.


2. Bibliothèque

"Je vous l'ai déjà dit, mais...heu... je suis sincèrement désolé pour votre perte...... Sigurt semblait être un homme bien...enfin bref je ne sais pas comment, mais si vous avez besoin de quoi que ce soit pour vous aider lors de la cérémonie ou autres, n'hésitez pas..."

Jill sortit un instant de sa torpeur pour regarder son interlocuteur, réagissant fort lentement, avec un vague : "Oui..." ... et de se rappeler que Sigurd aurait pu mourir, tué par les gobelins et qu'en fait, ça n'avait pas servi à grand-chose d'agir ce jour-là... Et de se demander si elle portait malheur, ou si c'était le destin du guerrier, ou... ? ... "La cérémonie ? ... Si vous voulez... je ne sais pas trop comment ça doit se passer... c'est bizarre, il y a eu tant de morts parmi ceux que je connaissais, et ce sont quand même mes premières vraies funérailles... " Et puis après un moment de flottement : "Je crois que Sigurd adorait Ulric, il faudrait peut-être voir pour en faire venir un prêtre... je ne sais pas... Qu'en pensez -vous ?"

Sur ces mots terriblement audacieux, il se rend compte qu'il est seul avec elle dans la bibliothèque, sent nerveux et tente précipitement de ranger un ouvrage en hauteur histoire de détourner le regard d'elle. Ouvrage qu'il se reprend immanquablement sur la tête, avec plus de ridicule que de mal....

" ??! ça va ?.."

Trop dans le cirage, Jill n'a pas capté le côté ridicule de la scène, juste qu'un gros livre, ça doit faire mal...

Concernant le manque de livres, Jill soupira : "Pas grand-chose à se mettre sous la dent. Si jamais les tueurs nous échappent, je pourrais toujours en savoir plus dans les bibliothèques d'Altdorf. C'est une maigre consolation..."


3. A l'Auberge

Les descriptions de l'homme au chien et d'Anduin n'évoquèrent rien dans l'assemblée.... peut-être fallait-il attendre que la clientèle et le personnel plus nocturne arrivent pour espérer obtenir des informations sur ces deux hommes?

Quelle heure était-il ? ... Jill était un peu perdue entre l'enquête, menée sans conviction, car dans le blues, elle a l'impression que c'est comme l'empoisonnement : c'est trop tard... et puis elle a un enterrement à suivre... et une lettre de condoléance à écrire... et une lettre de change avec l'argent de Sigurd à envoyer à Manfred... De fait, elle ne nota pas les regards lancés à Alexia, et même si une partie de son être le remarqua, ce fut pour chasser ça de sa conscience, elle s'en fichait et Alexia était assez grande pour gérer ça toute seule.

"Je ne sais pas si nous avons la moindre chance de retrouver les assassins ou s’ils sont déjà loin, la seule chose qui nous permettrait d’être sur de leur présence serait de savoir s’ils ont trouvé ou non ce qu’ils étaient venu chercher au temple. Si jamais nous arrivions à remettre la main sur la relique nous pourrions être sûr qu’ils rodent encore dans le coin…"
"Comment envisagez-vous la suite des évènements pour la soirée ?"

" Vu leur efficacité, j'ai du mal à croire qu'ils n'aient pas eu un plan pour s'échapper, et donc je nourris de gros doutes quant à la possibilité de les appréhender. A moins d'un formidable coup de chance, je crains que ce ne soit une cause perdue. Pas de témoins, des hommes impitoyables... Nous pourrions sans doute en savoir plus en creusant chaque piste méthodiquement... mais pendant ce temps, eux sont peut-être hors de notre portée... Je me pose des questions sur le marchand de vin assassiné... ou enlevé... c'est peut-être la seule chose qui retarde les tueurs..."

" Si nous listons ce que nous savons, de mémoire :

• un ou plusieurs individus ont tué à date fixe, avec des méthodes systématiquement différentes, des personnes sans lien apparent entre elles.
  • Enquête possible : vérifier combien de temps s'est écoulé entre la dernière fois qu'on les a vues et le moment où on les a retrouvées ; le lieu des meurtres a-t-il été identifié ? (marre de sang... vêtements déchirés laissés sur place...) ou faut-il penser que les victimes ont d'abord disparu dans les égouts, enlevées puis tuées et donc que les lieu des crimes est signifiant ?
  • Indice déduis : un lien avec le port vu que les corps étaient dans la rivière
  • Hypothèse : si on part sur l'idée d'une secte, ça pourrait être un entraînement à devenir assassin. Tuer tous les x jours, à chaque fois différemment, pour se former au meurtre... c'est dément, mais on n'est plus à ça près... dans ce cas le jour du meurtre a une importance rituelle pour ces cultistes. Quel était ce jour et quel jours sommes-nous ?
• une relique de Sigmar a été apportée pour échapper aux dévastations à Untergard et donc au Chaos ; elle est précieuse et tous les Sigmarites ne peuvent qu'en être convaincus
  • Hypothèse : l'homme au chien noir était un agent du Chaos envoyé à la suite du messager, donc la relique pourrait être utile au Chaos. Je suppose qu'elle est utilisable pour réaliser quelque rituel douteux. Dans ce cas ça impliquerait une base pour notre secte, où mener ses rites...
  • Enquête possible : le messager qui a amené la relique est-il l'un des morts de la liste du supposé serial killer cultiste ?
  • Hypothèse : l'homme au chien a logé chez le marchand de vin, lequel était marqué de la main rouge et nous savons que ce n'était pas l'habitude de ces gens d'accueillir une brute sinistre... j'en déduis donc que le marchand de vin était sans doute cultiste... Mais pourquoi le tuer ? y'aurait-il deux cultes qui se tirent dans les pattes ? ... qui se disputent la relique ?
  • Enquête possible : éplucher la vie du marchand de vin assassiné en détail pour savoir pourquoi son père a été tué et / ou enlevé et dans quelle secte ils trempaient. Donc enquête de voisinage et nouvelle fouille de leurs papiers
  • Hypothèse : L'homme au chien a éliminé le messager porteur de relique. Par la suite les tueurs au Temple de Sigmar n'ont laissé personne en vie, donc soit ils aiment prendre des risques en massacrant tout le monde, soit ils ont juré la mort du clergé de Sigmar, soit ils voulaient s'assurer que personne ne puisse évoquer la puissance de cette relique
• Indices non classés :
  • les gens qui manient le poison sont rares, ça indique des professionnels, pour moi ça renforce la thèse d'un groupe d'assassins entraînés. Voyant mal l'Empire favoriser cette méthodologie, je penche pour une secte
  • l'homme qui a tué Sigurd a fui vers le port

" Je pense avoir fait le tour. "

" Nous pouvons laisser la garde mener l'enquête au port en quête de gens louches ; vérifier auprès du personnel de nuit de la Chope de Delberz les éléments sur l'homme au chien ; éplucher la vie et l'oeuvre de marchands de vin plutôt douteux."

«Je sais que vous aller au collège Céleste d’Altdorf dit-il à Jill, mais qu’en est-il de vous deux ?
« Qu’envisagez-vous de faire à votre arrivée là-bas ? »

" Alexia va devenir apprentie au Collège de magie grise."

Et vlan, en fait Tancrède, y'a deux sorcières à table... le ton est anodin, et Jill trop fatiguée pour avoir envie de tenter de mentir ou de tourner les choses joliment.

" Cleagan... je ne crois pas me tromper en disant qu'il aime l'aventure et l'argent et n'a pas vraiment de plan précis."

« Mais qu’est ce que je vais pouvoir faire d’Aletta… »

" Le plus simple c'est de lui demander quel métier elle veut faire et la placer en apprentissage. Au pire ça coûtera un peu d'argent, mais au moins elle aura un métier et une situation."

" Tancrède, tenté par la fouille de la maison de marchands de vin potentiellement cultistes ? "

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