[BC] La Dernière Guerre

[Iris]

8. Organisation effective

En substance l'Agent Guillaume préférait la poursuite des Requins du Ciel... et son ton ne laissait pas trop de doute quant au fait que ce soit une instruction sur une priorité...

Le CID piétine depuis des mois car il s’agit certainement de militaires. »

... là... Leilith ne comprenait pas... sans doute des choses qu'elle ignorait sur ce monde ? ... ah, en fait les militaires n'aimaient pas le CID ?... et allaient-ils davantage parler à une femme "lunaire" pour reprendre l'expression rustre de l'entrée en matière de l'Inspecteur Merlier ?

Il faudrait des investigateurs d’autres horizons pour résoudre cette enquête et ayant eu des liens avec l’armée. Votre aide serait très précieuse mais je comprendrais que vous refusiez.

Leilith chercha du regard une explication. Calvin Reese ou l'Inspecteur Merlier étaient-ils d'anciens soldats ?... En tous cas, elle-même n'avait de toute évidence pas l'ombre d'un lien dans ce milieu.

« De plus, si nous appliquons votre idée, lorsque nous aurons fait l’annonce de la mort de Ray, vous ne pourrez pas rester là à attendre que le Baron vous contacte. Il faudra que vous donniez le change. La réaction la plus logique serait que vous cherchiez qui a enlevé le professeur et a tué votre ami le plus proche. Ne pensez vous pas ? »

" Sans doute, oui."

« Fouiller dans les affaires personnelles de Charpentier vous apportera peut être aussi quelque chose, sait on jamais. Avez-vous déjà été chez lui ? »

" Son adresse et son numéro figurent j'imagine dans l'agenda de Ray."

« Inspecteur Merlier, vous avez fait une assez longue carrière dans l’armée de terre il me semble non ? Bien, vous serez parfait pour encadrer cette enquête alors ! Un homme de terrain avec la connaissance nécessaire de nos ennemis, plus discret que les agents protecteurs de Paris. Retrouvez nous ces lascars et Charpentier ! Si nos deux amis nous offre leur aide, vous serez leur faire valoir légal. »

Leilith était dépitée. Cet homme moustachu et malpoli devait prendre les décisions. Il n'avait pas réagi jusqu'à présent et vu son entrée en matière, il n'était sans doute pas très subtile. Manifestement l'Agent Guillaume ne lui faisait pas confiance. Ray, Calvin, l'Agent Guillaume, le Baron Rouge... à croire que tout le monde la prenait vraiment pour une pauvre petite chose écervelée... Maintenant que l'instruction avait été donnée, il n'y avait rien à faire contre, il n'y avait plus qu'à espérer que l'Agent Guillaume avait été effectivement bien inspiré. Pour l'instant, Leilith réservait son jugement.

" Comment devons-nous expliquer la présence de l'Inspecteur Merlier à nos côtés ? Ou a contrario, le fait qu'il tolère des civils dans ses investigations s'il se présente comme policier ? ... "

Quitte à subir une organisation qu'elle ne choisissait pas, autant éviter de la saboter en présentant une version des faits qui n'était pas cohérente avec le plan.

vous serez également responsable de la protection de Mademoiselle Siri. »

Et Leilith d'être encore moins ravie qu'avant, si tant est que ce fût possible. Être protégée par un rustre à la grosse moustache qui la traitait de "femme lunaire" ! Non, vraiment, ça ne l'emballait pas.

" Comment dois-je expliquer que l'Inspecteur Merlier me suive comme mon ombre ? Ce sera bien plus suspect que si Calvin m'accompagne... Nous aurons du mal à vérifier toutes les options en restant en permanence groupés. Et je vous l'ai déjà dit, le Baron Rouge n'a jamais tenté une autre approche que la persuasion, pourquoi réduirait-il son plan à néant alors qu'il peut le croire près d'aboutir ? "

[Iris]

9.Faisant la liste des instructions :

• ARMEE : que trouviez des contacts au sein de l’armée, des vétérans des champs de bataille de 14-18. De ceux qui ont eu la gueule cassée et ont des vus des choses extraordinaires se dérouler dans les salles obscures des hôpitaux militaires.
• MARS :
  • un maximum d’informations auprès de Darvel afin d’en apprendre plus sur cette fameuse planète rouge et cette mystérieuse relique qui permet de s’y rendre
  • Fouiller dans les affaires personnelles de Charpentier
  • renseignez vous sur les points obscurs des visions de Montet… Peut être à la bibliothèque nationale

" Je dois repasser à la péniche pour récupérer des affaires. Quand puis-je partir d'ici ? "

En fait Leilith avait assez envie de dormir dans son lit, dans un environnement familier. Elle songea également à tout ce qu'elle avait à faire... tout ce qu'elle voulait faire quand elle était libre de décider de sa vie, avant qu'on lui attribue un protecteur issu des forces de l'ordre, avec une grosse moustache et fort peu de manières... Et soudain lui revint une partie de son programme :

" Agent Guillaume ! Si le Dr. Bloomberg ne vous a pas parlé... il faut que j'aborde deux points importants : le pauvre M. Boniface est enfermé à Sainte Anne, il faut qu'il en sorte ! La seule chose dont il ait besoin est d'emménager loin de Paris, rien de plus ! ... Et l'abominable Dr. Dupuis ! Comment pouvez-vous laissez un sadique pareil à l'oeuvre ? Cet homme torturait le Médium Montet qui est l'un de ses patients ! Ces méthodes sont cruelles et elles risquent de surcroît de réduire encore nos chances d'obtenir des informations du Médium Montet ! "

Il faudrait aussi que Leilith fasse des courses... les escarpins n'étaient que peu adaptés à des combats... en tous cas, ils n'en affrontaient pas plus d'un avant d'être détruits... comme le reste de son habillement... Tant pis... L'argent est fait pour être dépensé.

" Concernant nos investigations... Si personne n'y voit d'inconvénient, je peux me charger de visiter l'appartement du Pr. Charpentier et de mener des recherches en bibliothèque... "

... enfin, si on me laisse faire quelque chose et qu'on ne me réduis pas à être juste une potiche éplorée...

...

" Des nouvelles du Dr. Bloomberg ? "

Voyant que l'Agent Guillaume tendait un dossier vers eux... Leilith alitée... songea que Calvin ou l'Inspecteur Merlier allaient s'en saisir ?... Non ?...

" De quoi s'agit-il ? "

[Maëlys]

Une fois de plus, Calvin se retrouva pris dans le flot de parole de Leilith.
Elle ne s'arrêtait vraiment jamais et son esprit devait tourner à une vitesse folle pour qu'elle ne cesse de faire des conjectures dans tous les sens.

A la mention d'une mission sous couvert du CID, Calvin ne put réprimer un grincement de dents. Mais vu la façon dont il avait été emmené ici, il ne doutait pas de ce qui pouvait lui arriver si il refusait. Ils avaient déjà probablement ses recherches et les prisons de Montmartre sont assez vaste pour accueillir tout surhomme non compliant à une demande du CID. Donc cela revenait à choisir entre se faire enfermer ou quasiment une liberté conditionnelle.

"De mon côté, j'ai l'impression qu'il serait plus raisonnable de ne pas se séparer après ce qui s'est passé ce soir...
Si nous avions été avec Ray à ce moment-là, peut-être les choses se seraient passé bien mieux et n'auraient pas failli tourner à la catastrophe."

[Crépuscule]

Talos constata en fait que Camille lui parlait, mais sans émettre de son, elle transmettait ses mots directement dans ses récepteurs cognitifs.
Puis il se demanda si elle pouvait aussi directement y capter ses mots. Il se dit d'ailleurs que si c'était le cas, elle devait savoir qu'il s'interrogeait sur ce sujet.

Afin de vérifier, il tenta de répondre sans utiliser ses organes vocaux.

"J'ai commencé à apprendre à parler vos langues il y a seulement quelques mois, je n'en maîtrise pas encore tout la rhétorique.
En revanche, je parle sans défauts le grec, enfin ce que vous appellez le grec ancien.
Mais je ne saurais expliquer la raison avec précision, j'ai émis l'hypothèse que le coeur minéral qui m'a été enlevé était mon coeur mémoriel.

En analysant mes observations, j'ai déduit que je suis resté en stase pendant plusieurs millénaires.

Camille, si tu as l'occasion de t'enfuir et que je suis toujours verrouiller ici, ne t'occupes pas de moi, les clefs pour me libérer ne sont pas ici. Il serait logique qu'elles soient en sécurité. Une hypothèse peut être émise qui les situerai en possession d'un des deux hommes que nous avons vu.

Ces hommes ignorent la force maximum que je peux fournir et la présence d'une lame dans mon bras droit.
En amenant mes capacités à leurs limites optimales, la résistance des chaînes et des barreaux cédéra si la conjecture nous est favorable.
Si cet essai fonctionne, tiens toi prête.

Camille, confirmes-tu avoir capté ce message ?"

Talos prononça cette dernière phrase à l'oral, en grec ancien.
"Καμιλλε, κονφιρμεσ-τυ αυοιρ καπτέ κε μεσσαγε"

[darkbaron]

Si plusieurs mots devaient définir l'état d'esprit de Robert, ils se résumeraient à ceci : qu'est-ce que c'était que ce bordel ? Oui, en pensée, il pouvait se permettre d'être un peu vulgaire car on ne l'entendait pas et fort heureusement, d'ailleurs... Il serait bien incapable de résumer la situation car il n'avait quasiment rien compris avec toutes ces histoires d'êtres mythiques, de demi-dieux ou de prophétie qui semblaient tout droit issues des délires d'un dément ou de l'inspiration incroyablement prolifique d'un romancier, comme Jules Verne ou HG Wells, dont sa femme lui avait parlé une fois. Ainsi donc, cette femme aux cheveux d'une étrange couleur serait issue d'une race mythique et aurait des milliers d'années ? En tout cas, elle ne faisait vraiment pas son âge...

S'il avait trouvé Shelley franchement bavarde, il commençait plus ou moins à la regretter : l'Atlante était pire ! Apparemment, quand on avait vécu des millénaires, on oubliait complètement la notion de concision, mais ce n'avait rien de surprenant en y réfléchissant : après tout, on pouvait parfaitement se permettre de parler énormément quand on vivait aussi longtemps ! On pouvait même parler pendant des jours entiers si on en avait envie... De son côté, il aurait préféré avoir un résumé comme "je suis une Atlante, j'ai dormi pendant des millénaires, je ne sais pas pourquoi, grosse menace, à l'aide inspecteur Merlier, point".

Pendant les explications longues et douloureuses qu'il s'évertuait de digérer, Robert préféra se taire, partagé entre la confusion, l'incompréhension et l'étonnement, mais ses yeux grand ouverts parlaient amplement pour lui. Il ne voyait pas ce qu'il pouvait dire et laissa donc l'Atlante exposer tout ce qu'elle savait en se frottant la moustache d'un air pensif. Dire qu'il était embarqué dans ce pétrin car il avait sauvé les miches de Ray... Et maintenant, il allait avoir du pain sur la planche car on lui demandait de travailler pour le CID. Enfin, tant que ça mettait fin aux longs discours, il était prêt à rendre service...

Robert sortit donc de son mutisme et répondit à l'agent Guillaume :

"Je n'ai pas une "longue" carrière dans l'armée. J'ai été enrôlé en 1914 et j'ai servi durant la guerre, puis j'ai quitté l'armée quelque temps après, ne pensant guère y avoir ma place pour tout vous dire. Quand on a connu la boue et le sang à Verdun, je ne pense pas qu'on veuille revivre ça.

Comme il paraît malheureusement évident que des vétérans de la guerre ont rejoint les rangs des criminels, je me ferai un plaisir d'enquêter et de les débusquer, d'autant plus qu'ils représentent un danger pour l'ordre public. J'assurerai également la protection de la demoiselle s'il le faut."

Il prit ensuite le dossier sur le bureau avant d'ajouter à l'adresse de Leilith :

"Bien sûr, je suppose que la demoiselle n'y voit aucune objection ?"

[Iris]

Leilith attendait surtout les réponses de l'Agent Guillaume, l'Inspecteur Merlier recevait des instructions, il n'allait pas aller à l'encontre... Et Calvin voulait désormais que le groupe reste en permanence groupé... Il fallait dormir ensemble ? Manger ensemble ? Être toute la journée ensemble ? ... Et donc vu qu'on lui accordait d'être un fragile appât, elle ne décidait plus rien et attendait ?... Si elle était le Baron Rouge, elle aurait du mal à discuter seul à seule avec une femme que deux hommes (dont une nouvelle figure) ne lâchaient pas d'une semelle et lui disaient manifestement où aller et quoi faire. A ce point là, être enlevée ou rester là, est-ce qu'il y avait vraiment une différence pour elle ?...

Seule consolation, ces désagréments devaient être temporaires. Pourvu qu'ils filent bien vite !

"De mon côté, j'ai l'impression qu'il serait plus raisonnable de ne pas se séparer après ce qui s'est passé ce soir...
Si nous avions été avec Ray à ce moment-là, peut-être les choses se seraient passé bien mieux et n'auraient pas failli tourner à la catastrophe."

J'assurerai également la protection de la demoiselle s'il le faut." [...] "Bien sûr, je suppose que la demoiselle n'y voit aucune objection ?"

" Nous allons perdre du temps, alors que si le Baron Rouge est vraiment impliqué, le temps est justement ce qui nous manque. Il y a aussi le temps que le Pr. Charpentier mettra à expliquer tout ce qu'il sait sur le fonctionnement de son invention, avec le risque que ceux qui le détiennent partent là-bas et précipitent la situation."

" Ray a été plus en difficulté parce qu'il était seul, c'est vrai. Mais il savait que des gens venant s'en prendre au Pr. Charpentier risquaient d'arriver. S'il s'agit de parler à Taillefer du Crésaoa pour voir s'il a des contacts, aller à la Bibliothèque nationale ou dans celle de Permberley, ou encore pour ce qui me concerne repasser chez moi... Ce sont toutes des actions dont il est difficile d'imaginer qu'elles puissent devenir dangereuses."

" Je me demande en outre si un appât qui n'est jamais seul, ni pour dormir, ni pour manger, a la moindre chance de fonctionner. J'ai donc des réserves. "

Mais mon avis est de toute évidence en minorité, songea-t-elle. Ce qui n'empêche pas de pointer les faiblesses qu'elle voyait à avoir en permanence (et visiblement qui plus est) deux gardes-du-corps. Non, Leilith n'était pas emballée, elle craignait que le temps file à force d'avoir trop peur pour se séparer sur certaines investigations. Elle craignait également que malgré l'effort de l'Inspecteur Merlier pour lui demander si elle avait des objections, en pratique, elle perdrait toute initiative, à un moment où elle brûlait d'avancer et d'avoir plus de prise sur les événements qu'en avertissant le Pr. Charpentier (quelle tête de mule tout de même, s'il était venu à Pantin, les choses auraient été fort différentes !) du risque d'enlèvement pesant sur lui.

Leilith ressentait un profond sentiment d'impuissance qui mêlait la fin du monde, le fait que Calvin et l'Inspecteur Merlier n'y croyaient pas : ils ne voyaient que l'enquête visant à sauver Charpentier et se contentaient d'avoir un air de poisson sorti de l'eau quand il s'agissait du reste... le fait que Ray soit gravement blessé et qu'elle ne puisse rien pour lui... le Baron Rouge ... le risque qu'elle précipite un désastre qu'elle cherchait à éviter... devoir dépendre désormais de l'Inspecteur Merlier qui officiellement apparemment devait veiller sur elle en permanence et diriger l'enquête...

Qu'attendait-on d'elle ?... Qu'elle se contente de suivre Calvin et l'Inspecteur Merlier pour avoir l'air d'enquêter pour donner le change au Baron Rouge dont on espérait qu'il n'aurait pas la présence d'esprit de se rendre compte que désormais quelqu'un collait à Leilith en permanence ? ...

Juste quelques jours...

Il suffisait de faire son deuil du plan "appât" qui ne pouvait pas marcher avec deux gardes-du-corps ostensiblement présents. Donc désormais il fallait mettre la main sur les Requins du Ciel. C'était toujours agaçant de ne pas pouvoir suivre son intuition et ses idées, mais il fallait se résoudre à l'évidence. Elle n'avait pas le choix. Toute action en opposition de sa part ne ferait désormais que compliquer inutilement une situation déjà très difficile et elle ne pourrait s'en prendre qu'à elle (encore une fois) si ça se dégradait.

...

Désormais Leilith attendait. Puisqu'il fallait renoncer à décider et agir, il fallait attendre que ces messieurs choisissent pour elle.

[Iris]

Et une inspiration brève pour compléter :

" Agent Guillaume, la fuite qui a permis au marionnettiste d'engager la secte Arashi et les Requins du Ciel me préoccupe. Comment Krisna prétend-il avoir su que le Pr. Charpentier construisait une machine ? Et quand ? Et comment pense-t-il avoir su où nous attaquer ?"

Mais également :

" Le Médium Montet s'occupait de vies antérieures vous dites... Comment a-t-il pu trouver un esprit du futur ? J'aimerais en savoir plus sur cette soirée spirite qui a mal tourné. Qui était présent ? Que lui a-t-on fait toucher, étudier ? Que lui a-t-on demandé qui ait pu déclencher un contact aussi inattendu ? "

...

[Maëlys]

Pour elle rien n'était dangereux.. Même en ce moment, au CID, cela devait être très sûre à tout les coups.. Mais pour Calvin non, ce n'était clairement pas le cas.
Devant la réaction de Leilith, il se contenta d'un :

"Si vous préférez faire les recherches de votre côté, soit."

[Iris]

Et en fait, encore quelque chose :

" Krisna a eu la mémoire modifiée pour croire qu'il avait conçu et fabriqué l'amplificateur, certes. Mais tous ses déplacements, tout ce qu'il a fait... ne l'a sans doute pas été. "

" Je pense qu'en croisant avec les souvenirs de ses comparses et leur agenda, il y a matière à identifier un trou noir, temps et peut-être lieu de la rencontre avec le marionnettiste."

" J'ajouterais que Yaksha ne peut pas être inculpé des mêmes chefs d'accusation que ses partenaires : il ne nous a pas attaqué, il a tenté de dissuader ses compagnons et a usé de ses pouvoirs pour faire cesser l'assaut de l'un d'eux. Je pense qu'il pourrait également avoir à coeur d'identifier qui a manipulé des êtres qui lui étaient cher et une cause qui était un idéal pour lui. "

" Agent Guillaume, je pense que vous devriez libérer Yaksha et lui proposer de nous aider. Nous aurons besoin de toutes les bonnes volontés."


... sur sa lancée... elle s'interrompit et considéra Calvin avec surprise...

"Si vous préférez faire les recherches de votre côté, soit."

" Vous n'approuvez pas, je me trompe ? ... Je vous remercie de tout de même accepter... mais je doute que l'Agent Guillaume ou l'Inspecteur Merlier voient les choses de la même manière."

... et non Leilith n'avait pas peur... pas de ce qui pouvait lui arriver, ni de mourir, seulement peut-être d'échouer... Etait-ce du courage ? Pas nécessairement, on pouvait l'interpréter comme de la témérité ou même de l'inconscience...

[Amnèsya]

Camille, continuait son plan... Elle avait trouvée dans les nombreuses choses inutiles qu'elle stockait dans la poche de sa robe, une petite pièce de monnaie dont elle se servait comme tournevis pour démonter les fixations du lit...

"Καμιλλε, κονφιρμεσ-τυ αυοιρ καπτέ κε μεσσαγε"

Elle lui répondit en Grec ancien, puisqu'elle avait reconnu la langue dans laquelle Talos s'adressait à elle... Cependant, fait quelques temps qu'elle n'avait pas eu à l'employer . Aussi, peu sure de la syntaxe, elle choisit de lui répondre très simplement...

"Désolée M Talos... Je n'ai rien entendu... Qu'est que je dois faire?"

Camille, vu l'endroit où elle se trouvait et son état, avait refermé son esprit sitôt après avoir sonder l'esprit de l'automate pour voir s'il était agressif ou pas... Elle avait bien trop peur de ce qu'elle pourrait entendre dans cet endroit où les morts régnaient maître...

Ensuite, c'était probablement une bonne chose, elle aurait peut-être eu du mal à comprendre que le robot reste immobile alors qu'elle devait aller aider sa chimère... Il n'était pas sûr que les arguments pourtant tout à fait raisonnable et même judicieux tel que avoir un plan et de ne pas vouloir gâcher la seule chance qu'il aurait peut-être... arrive jusqu'à son cerveau éprouvé par la fièvre et le chagrin

D'aileurs, contrairement à l'être mécanique, ... , pour elle le temps filait à toutes allures