Je joue aux cartes, même si je ne sais pas vraiment jouer... Surtout pour profiter de la présence de Serah, et rire des pitreries de Mog. Il se donne beaucoup de mal pour déconcentrer nos partenaires, mais rien n'y fait : ils sont tels des bulldogs qui ne lâchent pas prise.
Je reconnais bien là l'entêtement d'Anaïs et la force de caractère de Grirav. Je ne sais pas si je peux considérer le jeu de cartes comme représentatif de leurs manières d'agir en toute circonstances, mais pour l'instant.... ça colle bien !! (*)
De mon côté, et au delà de l'apaisement que j'éprouve à côtoyer ma soeur, je ne peux m'empêcher d'écouter, regarder ce qu'il se passe autour. Ce qui n'aide pas pour gagner, mais qu'importe.
Je vois alors Becuma, parler avec un tel enthousiasme qu'elle fait presque peur. Et face à elle, ce pauvre Lockhyel, tellement discret, mais trop poli pour lui demander de se taire. Il semble abasourdi par ce qu'il entend... Mais qu'est ce qu'elle peut bien lui baratiner encore ?!
Je me souviens de la manière dont nous avons fait connaissance.
Avec Lockhyel, une soirée calme au coin du feu, sans un mot de trop, ni de litanies inappropriées.
Avec Becuma, toujours à se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, qu'est ce qu'elle a pu m'énerver au début, à se mêler de tout ! Avec un peu de recul, je sais qu'elle est comme ça, et on ne va pas contre sa nature propre.
Mais la différence entre ces deux personnalités est telle que les voir... échanger semble surréaliste. Ce n'est d'ailleurs pas véritablement un échange, mais plutôt un monologue.
Ha tiens, Lockhyel s'est échappé et s'en vient vers nous. Il me regarde avec une petite insistance mêlée d'intérêt. Je sais ce qu'il pense, on se connait bien.
Je m'écarte de ma soeur, et l'invite à prendre place entre nous deux. Je pose une main amicale sur son épaule, et lui adresse un sourire. Je sais qu'il comprend ces gestes de réconfort, après l'épreuve qu'il vient de subir. Et je lui fais comprendre par la même occasion que je me sens mieux. Si j'osais, je lui collerais une bise sur la joue, mais je pense que c'est prématuré pour lui.
Becuma quant à elle, s'en tourne vers un matelos. Je préfère ne pas voir cela, et j'échange un regard complice avec Serah.
Nous finissons la partie tranquillement.
Arrivés à Gline, il semble évident que la meilleure solution est de dormir sur le bateau.
Becuma se propose immédiatement pour prendre le premier tour de garde : elle doit avoir prévu un rendez vous galant avec son matelos. Cela me fait sourire, mais je ne le montre pas. Je préfère aller me coucher et bien dormir, pour être en forme au petit matin.
Au réveil, je n'imaginais pas que Gline puisse être une ville autant animée. Je comprends rapidement que ce n'est pas normal en entendant les commentaires des marins. Quelque chose se prépare. On entend parler de pendaisons et de brigands... Je ne suis pas particulièrement friande de ce genre de spectacle. Mais j'aimerais aller en ville pour prendre la température. Généralement ce type d'événements attire une foule de curieux, mais également quelques bandits ou voleurs.
Je décide de faire un premier tour en ville. J'ai besoin de me dégourdir les jambes et d'apprendre ce qu'il se dit en ville.
(*) Quand j'écris, je prends pour point de départ mon dernier post, je lis la réponse suivante et je commence à écrire. Et ainsi de suite jusqu'à la fin.
Je raconte ça parce que j'ai écris ce passage là par rapport au post de Iris, et quand ensuite, j'ai lu la réponse de Amnèsya, je me suis dit que "ha ouais, nos jumelles sont vraiment liées !!"
On est tous les deux partis sur la même idée du parallèle entre la vie et le jeu de cartes, et je trouve ça rigolo
