Helefrt 2.3 - Le poids des responsabilités

[Iris]

Après un temps de cafouillage, d'échanges d'informations et de mise au clair, tout le monde se rassembla chez Uryen. Pour ne pas changer Tagd était manquant et quelqu'un allait devoir se dévouer pour le chercher en espérant qu'il n'allait pas comme lors de la précédente crise, disparaître dans la forêt avec mieux à faire que protéger le village ! Toujours est-il que désormais un certain nombre d'éléments étaient connus de tous :

• Un feond végétal envahissant s'était installé dans le ravin entre le Val d'Helefrt et la Forêt des Soupirs
• Farlann avait usé de poison particulièrement puissant pour le blesser violemment
• Un objet supposé maudit se trouvait au fond du ravin
• Des villageois d'Elnarion dont le second fils de l'Ansaléir Erwan étaient morts à Helefrt et ça risquait d'aggraver les tensions déjà importantes
• L'aîné de l'Ansaléir d'Elnarion, Cern, était à Helefrt, pratiquement "prisonnier" et passé la panique initiale, il protestait contre ces méthodes

Les présents au Conseil (un peu entassé, dans la salle à manger-cuisine d'Uryen) :

• Uryen l'ansaléir qui a une mine de déterré et semble particulièrement accablé
• Gairech la damathair, plutôt en bonne forme. Elle garde le silence et écoute, ne se prononçant comme à son habitude, qu'à la fin des débats.
• Hafgan le barde, modérément frais, mais l'annonce lui a filé une dose d'adrénaline et particulièrement inquiet du volet politique. A la limite, le feond l'inquiète moins que les répercussions à long terme, il est convaincu que le monstre peut être détruit et que la relique maudite sera détruite (ailleurs).
• Cairell, le chef des gwidrites, il est pour l'instant silencieux et observe Farlann en se demandant s'il peut lui faire confiance. Il réfléchit également à ce qui peut être fait, surtout si le ravin ne peut suffire comme solution, il n'est pas possible de juste "jeter" la relique, il faut la détruire, mais comment ? Un puissant feu ? Un volcan ?
• Garn Faernor le futur ex-sigire
• Yrgwenn la varigale
• Elwin le gwidrite
• Farlann le demorthèn caché

Hafgan :

" Face à la situation, il va falloir trouver un plan qui résoudra plusieurs problèmes, ou plusieurs plans qui ne s'annihilent pas les uns les autres. "

" Premièrement : éliminer le féond végétal et s'assurer qu'il ne repoussera pas. A mon sens, c'est une opération de combat qui est a priori bien entamée par l'initiative de notre hôte Farlann."

" Deuxièmement : éviter que le problème se repose en faisant disparaître l'objet maudit qui a pu attirer le féond végétal voire le générer, peu importe."

Cairell :

" A ce sujet, il faut prévoir une destruction totale. Le récupérer et le jeter en haute mer ne suffira pas. Je me demande si un volcan ne serait pas finalement la seule solution efficace."

Hafgan :

" Troisièmement : il va falloir éviter une guerre avec Elnarion. Ou pire, que la Couronne se mêle de nos différents régionaux et en profite pour installer un seigneur en mal de fief !"

" Si vous avez des idées sur un niveau de difficulté ou un autre, c'est le moment de vous exprimer."

...
"

[Kervan]

Yrgwenn, Garn, Elwin et Farlann furent accueillis par le conseil du village, afin d’y participer en tant que témoins… Mais Farlann soupçonnait aussi le conseil de les rendre bourreaux. Le gratin du village était présent, sauf le démorthen. Tous sauf Tagd. Pourquoi ? Nul ne savait, ou du moins, nul ne souhaitait le dire. Et pas à lui.

Attendant que les joyeusetés commencent, et durant les différents échanges d’informations, Farlann se surprit à repenser à son idée saugrenue. Retrouver l’art de graver des oghams. Il lui serait bien compliqué, et surtout, peu envisageable de demander à chacun des démorthens qu’ils croiserait s’il savait quelque chose à ce sujet, ou s’il avait une piste pour retrouver cet art prétendument perdu. Non, il lui faudrait jouer de créativité et de chance, et surtout, travailler par lui-même.

Comme cela, en première reflexion, il trouva deux premières pistes de recherche quand aux Oghams existant. En effet, avant d’en recréer, il était nécessaire de comprendre comment et pourquoi fonctionnent ceux qu’il avait.
- La pierre doit elle être d’une certaine nature, pour accueillir la puissance des esprits ?
- Les symboles proviennent ils d’une langue ancienne, ont-ils une signification ?

C’était déjà un bon départ. Pour les pierres, il pourrait aisément vérifier dès qu’il serait à l’extérieur. Pour les symboles, il faudrait piocher dans sa mémoire, rechercher ce qu’il savait, de son apprentissage par la damathair Osag, et par son maitre démorthen…



HJ : Farlann perdu dans ses pensées ne prends pas la parole tout de suite… En revanche, je profite de ce post pour lancer la piste : Créer une discipline de Mystères Démorthens !

[Aubelune]

Lors du conseil, plusieurs sujet sont abordés. Yrgwenn réagit à certaines choses :

Au sujet de la destruction de la relique : est-ce que Keanan, qui semble être une sorte d'érudit, ne pourrait pas être consulté pour savoir comment on détruit ce genre d'objet?

Au sujet de la guerre avec Elnarion : est-elle évitable après que Garn ait déballé devant Cern que le conseil d'Helefert était au courant de l’existence de la relique maudite? Yrgwenn s'enflamme en expliquant au conseil qu'à laisser le sigire débiter tout ce qu'il sait à n'importe qui, on ne risque pas d'éviter une guerre. Se faisant, la varigale fusille le sigire du regard. Elle ajoute que si elle faisait partie du temple, elle n'aurait pas trouvé de meilleure stratégie pour affaiblir ses ennemis que d'envoyer ce genre d'énergumène pour mettre de l'huile sur le feu et saper un ou deux villages de l'intérieur.

Au sujet de Tagd : mais où est-il donc, il semble que Farlann pourrait avantageusement discuter avec Tagd de certains pouvoirs utiles pour se débarrasser des feonds! Il faut encore aller le chercher? Si c'est le cas... comme d'habitude elle est volontaire, tant que ça peut aider...

[luciole]

Techniquement, Elwin se demandait un peu ce qu'il faisait là. Il ne faisait parti ni du Conseil, ni des explorateurs et n'était pas non plus meneur d'un groupe au temperament de leader naturel. Au bon endroit au bon moment et étant consideré comme un minimum au fait de la relique? Possible...

Inutile de dire qu'au recit de leur macabre découverte le gwidrite, horrifié, avait un peu palit, serré les dents et demandé le reste de l'histoire. Il était resté silencieux ensuite, n'échangeant qu'un rapide coup d'oeuil avec son mentor.

Les pouvoirs etranges employés par Farlann n'étaient ils pas aussi terribles que le mal? Si le voyageur pouvait empoisonner ainsi un démon, n'était il pas un danger pour la communauté également? Et pourtant il avait repoussé la créature selon les récits, sauvant peut-être la vie de tous ses compagnons car si trois hommes étaient morts face au féons, les quatres autres auraient trés bien pu y rester également, surtout apres que l'horreur se soit nourrie.

Degeu...

La relique... Le jeune homme retint un profond soupir. Entre ceux qui pensaient qu'un ravin serait suffisant, lui et Kea (si sa mémoire était juste) qui étaient partisans de la solution pleine mer et les adeptes du feu.... Le ravin venait definitivement de se decredibiliser. L'océan lui paraissait maintenant douteux. Qui sait si cet objet maudit ne parviendrait pas à appeler à lui quelques monstres marins -un nom où revenaient les lettres u, c, et t lui passa rapidement à l'esprit avant de disparaitre, oublié. Restait la troisieme idée...

Sur les trois problemes, le premier semblait etre le plus simple à resoudre. Simple étant un doux euphemisme. Dangereux, mais ne causant pas outre mesure des problemes de conscience ou politique.

Les deux autres...

"Les seuls volcans dont j'ai entendu parler se situent tout au nord de la péninsule! A bien des lieux d'ici. Qui le ferait?! Qui donc serait capable de traverser en sens inverse Gwydre, ou Reithz en portant cet objet maudit?"

Cairell en avait été capable. Mais qui parmis eux avait la même force? Car Elwin le savait pour l'avoir éprouvé, voyager avec ca suposait que quelqu'un devrait le contenir. Leur meneur les avait protegé ET guidé...

Le probleme de la guerre... enfin... c'est celui qui lui semblait le plus ... delicat. Ce serait un remerciement bien ingrat de leur part que d'avoir été tres indirectement cause d'une guerre entre les deux villages. Meme si les tensions couvaient bien avant.

Et s'il ne pouvait nier que les paroles de Garn avaient été un peu imprudente... il n'appreciait pas outre mesure la façon dont on accablait le sigire. Enfin dont Yrgween l'accablait. Il avait fait une erreur.... ça arrivait! Mouais, sauf quand le sort de deux village était potentiellement en jeu. Pour le coup le gwidrite se voyait tiraillé entre sa raison qui confirmait les dires de la varigale et ses reflexes et sa loyauté qui trouvaient des excuses au sigire.

"Si la couronne n'est pas tenue au courant, ils n'ont pas de raisons d'envoyer quelqu'un ici non? Le statut quo sera maintenu vis à vis de vos seigneurs... Et je doute que ceux d'Elnarion désirent plus que vous l'arrivé d'un Seigneur... Non?

Le véritable probleme c'est le témoignage de ce Cern? "
Sa conscience l'interogea un instant sur l'opportunité d'eliminer le temoins génant... mais là, ce serait un coup à entrainer à coup sur une guerre si cela se savait, et ça se saurait. D'autant qu'un premier groupe de mort était une chose... un second...

[Kervan]

Volcan.

Avaient ils complètement perdu la raison, ou cette relique était elle à ce point indestructible pour qu’ils songent à une expédition jusqu’au plus loin au nord des terres Gwidrites pour y détruire une relique qui attirait à coup sur à elle les horreurs féondes ? Hors de question que Farlann participe à une telle expédition. Déjà en terre talkéride, il encourait un certain danger, alors en terre fanatisées…

En même temps, d’après les dires, il y avait un liagcal quelque part au Nord, et il était très probable qu’il n’y ait aucun démorthen pour s’en occuper, vu les coutumes régionales. Mais s’y rendre avec une relique maudite, ce serait y porter atteinte. Non. Impensable. Définitivement impensable.

« Hem hem… Vous pensez donc qu’il n’y a pas d’autre moyen ? Je veux dire… Un volcan, c’est radical… Et puis c’est loin… Je ne sais pas d’où vient cette aberration de relique, mais elle doit être faite d’un métal ou d’un matériau précis, et nul matériau n’est à ce que je sache indestructible non ? »

Blanc. Ils voulaient traverser le royaume de l’Unique ! Avec une relique maudite signalant leur présence à quelques centaines de mètres à la ronde… Pauvres fous !

« Je ne dois pas être le seul, vous avez remarqué vous aussi n’est ce pas… Autour de cette relique la nature fuit. Les animaux partent ou se terrent en silence, les plantes se replient sur elles même. Lorsque vous pénétrez dans un certain périmètre, vous êtes les seuls êtres vivants à l’intérieur. La nature fuit ! Et vous voudriez passer inaperçu ? »

Jamais ! Jamais il ne participerait à une telle mission suicide. Il avait d’autres problèmes, et surtout, d’autres choses à faire. Et puis il avait fait du chemin pour rencontre Tagd, ce n’était pas pour repartir en ayant échangé à peine deux phrases avec lui.

Cependant, il faudrait qu’il prouve sa valeur, sans quoi son utilisation du Poison serait mal vue, et risquait de lui couter la peau. Se rendre utile, mais comment. Détruire les féonds ? Il avait déjà donné, et puis, il était à plat… D’ailleurs, à ce propos… Il serait temps d’aller méditer… Mais il ne pouvait pas décemment quitter le « conseil » en plein milieu..

Régler le problème entre les villages, et éviter la guerre. Il pouvait peut être faire quelque chose. Oui, cela ne coutait que quelques mots, et puis, au moins, ça lui ferait des contacts…

« Par rapport au conflit entre Helefrt et Elnarion… Je n’en connais pas tous les tenants et aboutissants, mais en discutant avec Cern, je crois avoir compris le fond du problème quand à Scail et Tagd… »

[Iris]

Au sujet de la destruction de la relique maudite, Cairell pouvait répondre :

" Keanan est effectivement un érudit, et nous avons longuement débattu lors de notre route hors de Gwidre, tous ensemble. Trois hypothèses ressortaient : jeter l'objet dans un trou, une caverne ou autre et l'y oublier ; s'en défaire en pleine mer ; le détruire dans un volcan. Nous avions rapidement exclu la destruction mécanique car la chose est d'une part assez solide et d'autre part que nous craignions que chaque fragment conserve son lien avec les limbes et donc aggraver la situation plutôt que l'arranger. Cette relique maudite elle-même ressemble à une partie d'un tout, au point que je me demande s'il n'existe pas plusieurs de ces choses, vénérées comme de saintes reliques et susceptibles d'empoisonner l'esprit."

" De ce que j'ai pu observer, tant que la relique est contenue par son porteur, elle n'a pas d'influence sur l'environnement. Durant notre voyage les animaux ne m'ont pas donné l'impression de fuir plus que normalement. Elle a une sorte de conscience, elle a dû "appeler" et ne trouvant personne d'humain à subjuguer, elle se sera adressée à un démon... Elwin, tu as commencé à apprendre à marcher dans les Limbes, si tu entraînes ton esprit à mieux résister aux pressions insidieuses, tu dois pouvoir contenir l'objet. Gwidre est grand, si tu voyages discrètement et rapidement, il ne devrait pas y avoir de problème particulier. A mon sens, deux voies sont envisageables, d'une part via Tulg Naomh puis remonter en bateau en cabotage jusqu'au nord de Gwidre ; ou bien aller à OstaBaille, puis de là bateau jusqu'en Reizh et à pieds jusqu'en Gwidre. En tous cas, traverser toute la péninsule à pieds me paraît plus long, mais la varigale Yrgwenn a peut-être un avis sur la viabilité d'une telle entreprise ? Mais avant tout, Elwin, te sentirais-tu prêt ? Sinon il faudra que je le fasse. "

Le signalement de Cairell était connu en Gwidre, bien plus sûrement que celui d'Elwin qui n'était qu'un second couteau... Par ailleurs Cairell avait juré d'amener ses "fidèles" à OstaBaille où ils devaient être en sécurité, il serait contraint de manquer à sa parole.

...

Au sujet d'Elnarion, il est évidente que la charge d'Yrgwenn pèse lourd et que Garn est soupçonné au mieux de légèreté naïve, au pire de négligence coupable voire préméditée. Gairech cependant intervient pour calmer les esprits échauffés en rappelant que Garn a pris jusque là des risques, insensés souvent, mais avec de bonnes intentions. Il est cependant regrettable qu'il ne sache pas tenir sa langue, ce qu'elle exprime sans méchanceté, un simple constat du problème posé.

Hafgan pouvait répondre en partie aux questions d'Elwin :

" Elnarion a déjà agi voilà deux décennies de manière à ce qu'un cadet de famille noble vienne réclamer le Val d'Helefrt comme son fief, ce genre de manigance est donc possible. S'ils pensent qu'ils perdraient une guerre contre nous, ils seraient capables je pense de négocier leur servitude. Du moins, ça ne m'étonnerait pas de leur Ansaleir Erwan qui va être furieux contre nous quoi qu'il arrive ; en revanche leur demorthèn Scail, quoi qu'on puisse lui reprocher par ailleurs, est farouchement indépendantiste, pour ne pas dire partisan de l'autarcie la plus radicale."

...

Concernant Tagd, il doit être quelque part dans la nature, Yrgwenn pourra le chercher après la réunion, inutile de perdre une après-midi à chercher quelqu'un qu'on ne trouvera peut-être même pas.

[Avrock]

Aux accusations d'Yrgwen Garn se retient de répondre à cette dernière, dur tâche pour quelqu'un d'impulsif comme lui. La varigale avait raison sur certains points, et le sigire regrettait amèrement d'en avoir trop dit.

Il se contente alors de répondre à l'assemblée en y mêlant de piètres excuses :
"- J'ai conscience des troubles causés sur les relations déjà tendues avec Elnarion et j'en suis désolé. Malheureusement je ne suis pas le plus à même pour résoudre ce problème.
Quand aux problèmes liés au feond et à la relique, mais compétences martiales sont à votre disposition. Toutefois, pour avoir été assez prés de ce dernier, sa sève et sans doute ses fleurs empestent la mort. Une odeur piquante, limite suffisamment vivante pour vous tuer.
Je m'occuperai ensuite de rentrer en Gwidre et d'aller détruire cette dernière dans les volcan du nord, si Cairell n'y voit pas d'objections."

[Iris]

Cairell répondit à Garn qui l'interpellait :

" Je ne vois pas d'objection à ce que vous contribuiez à la destruction de cette corruption. Toutefois je crains que vous ne soyez pas ... capable de résister à ses pressions insidieuses qui empoisonnent l'esprit. Je serais plus tranquille si quelqu'un ayant une expérience des Limbes s'en chargeait."

...

[Kervan]

Ce conseil des "sages" était le dernier lieu à la mode en Helefrt, on y apprenait bien des choses, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Quand à la destruction de la relique, Cairell avait raison au moins sur un point : la réduire en morceaux ne ferait peut être que séparer une relique chiante en des reliques chiantes !

« Effectivement, je n’avais pas envisagé cette manière de voir les choses… Cependant votre expérience en tant que porteur est étonnante. Je suis curieux de savoir quelle entité s’amuse à jouer de pareils tours. Vous pensez donc que le porteur est « immunisé », mais cela signifie t il qu’il ne croisera pas sur son chemin plus de démons qu’un autre ? »

La querelle intestine entre Yrgwenn et Garn ne représentait qu’un intérêt mineur pour Farlann, détourner l’attention du conseil du pouvoir qu’il avait utilisé. Il n’y prit donc aucunement part. En revanche. Cette bande de gens bornés semblaient tenir à leur idée de traverser Gwidre. Et Farlann ne pouvait se le permettre.

Du moins, il ne pouvait se le permettre seul, mais accompagné, cela pouvait être l’occasion de voyager sans craindre trop les dangers, et de rencontrer des gens qui en sauront peut être plus sur les traditions anciennes… Même s’il doutait trouver un vieux démorthen partageur de savoir dans une cathédrale de l’Unique ou dans une Université magientiste…

Partir ou rester ?

« Je n’ai que très peu envie d’aller me balader dans les versants des collines aux Cathédrales, néanmoins, aller faire quelque tourisme en Reizh pourrait me convenir… Il parait que certains démorthens y ont une vision… Révolutionnaire… Des traditions… »

Par contre, il fallait du temps pour discuter avec Tagd, ceci n’était pas négociable. Voire discuter avec Scail. Et pour cela, il fallait s’occuper du problème de Guerre…

« En revanche, peut être serait il plus prudent de commencer par régler la question régionale, avant d’aller vous embarquer dans un périple grandiose non ? Pour en revenir à ce que j’ai cru comprendre sur la rivalité entre Scail et Tagd, elle est bien bénigne au final. Il s’agit d’une question de point de vue sur l’application de nos traditions. En somme, je suis certain qu’ils s’entendraient tout à fait bien s’ils mettaient cet aspect de côté quand ils pensent chacun à l’autre… »

C’était dangereux de parler comme cela, Farlann en était conscient, mais il visait à la paix, et surtout à pouvoir rester quelques temps au village.

[Iris]

Cairell, un brin perplexe et considérant Farlann avec méfiance, son entrain à vouloir faire parti d'une expédition dangereuse et même décider de son trajet ne lui plaisait pas :

" Le porteur immunisé ? Contre quoi ? Il se contente de faire face aux appels des Limbes et de les concentrer sur lui, ce n'est pas une immunité, plutôt un combat permanent. Il n'y a donc pas de raison que d'autres démons viennent. En tous cas, cela ne nous est pas arrivé."

" Une chose m'échappe, pourquoi parlez-vous comme si quelqu'un vous demandait de vous occuper de cette tâche ? Vous êtes arrivés voilà deux jours tout au plus ! Il n'a jamais été question de demander à quelqu'un qui ne soit pas personnellement impliqué de prendre de tels risques. Libre à vous d'aller en Reizh, de toute évidence, il n'y a pas de volcans là-bas, cette destination ne serait au plus qu'un passage."

Hafgan, au sujet d'Elnarion et n'appréciant pas trop l'intervention :

" Sans vouloir vous offenser, nos demorthèn ont de graves griefs l'un envers l'autre, il ne s'agit pas de querelles d'enfants. Par ailleurs Elnarion a déjà œuvré pour faire placer Helefrt sous la tutelle d'une seigneur noble, cela n'a pas abouti, mais ne peut pour autant être ignoré. Je pense que vous avez une vision simpliste de la situation. J'espère que ce n'est pas un mode habituel de règlement des problèmes."

...